Faute d’une véritable politique publique, l’épidémie de Covid-19 a touché nombre de personnes âgées en termes sanitaires et psychologiques. Après de multiples reports, le Président a annoncé une loi autonomie pour la fin 2020.
Dans le cadre de la loi sur la 5e branche autonomie, Laurent Vachey, inspecteur général des finances, est chargé « d’organiser une concertation large » (incluant les assurances privées… mais pas l’ensemble des organisations syndicales) sur la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale consacrée au soutien de l’autonomie. Un rapport doit être remis au Parlement pour le 15 septembre 2020, avant le dépôt du PLFSS le 15 octobre 2020. En débat, deux questions sont proposées : l’une sur le périmètre et la gouvernance de la 5e branche, l’autre sur son financement.
Sans surprise, Laurent Vachey avance un certain nombre de pistes fondées sur des mesures d’économie ou des prélèvements obligatoires, alors que la perte d’autonomie ressort naturellement dans la solidarité nationale et requiert un haut niveau de financement pérenne. C’est ce qu’ont défendu les représentants retraités du groupe des 9, à la séance du Haut Conseil de l’Âge, le 23 juillet, rappelant que la perte d’autonomie s’inscrit dans un des principes fondateurs de la Sécurité sociale qui permet à chacun de « faire face aux aléas de la vie, de la naissance à la mort ». À ce titre, il ne peut s’agir d’une branche supplémentaire ouverte à des complémentaires, notamment aux assurances privées, mais d’un risque inclus dans la branche maladie.