La mobilisation dans les universités a commencé mi-janvier avec la mise en place de la plateforme Parcoursup destinée à recueillir les vœux des candidats à l’enseignement supérieur. Les lycéens seront désormais dépendants des attendus définis par les universités et destinés essentiellement à séparer le bon grain de l’ivraie.
Les organisations lycéennes et étudiantes, ainsi que la FCPE, ne s’y sont pas trompées et, en lien avec les syndicats enseignants (FSU, CGT, FO et Solidaires), ont entrepris un vrai travail d’information et de mobilisation.
Le 1er février a marqué le début du mouvement. Le 6, les personnels du second degré ont bravé la neige pour dire, par la grève et les manifestations, leur volonté de défendre leur métier. Ils s’opposent à juste titre à la réforme du lycée annoncée par le rapport Mathiot, qui brade les filières, morcelle les apprentissages et individualise les formations. Une véritable dynamique a été créée et les actions continuent pendant les congés.
L’interfédérale a appelé à une manifestation le 15 février à Paris et la FAGE – organisation étudiante pourtant proche de la CFDT – a été contrainte de se rallier au mouvement. C’est bien la preuve qu’il se passe quelque chose ! Depuis peu, les amphis sont bondés dans les facultés à chaque AG étudiante. Côté enseignants, les HIS se succèdent sur la réforme du bac et sur la préparation de la rentrée. À Paris, plusieurs appels à des grèves d’établissements pour protester, dès la rentrée des vacances d’hiver, contre les DHG insuffisantes ont été lancés. Dans le 93, des AG d’établissements ont lieu. Gageons que le printemps sera chaud.