La réforme du collège imposée par la ministre fait de l’accompagnement personnalisé un “enseignement complémentaire” intégré aux horaires disciplinaires et étendu à tous les niveaux du collège (voir arrêté du 19 mai 2015 et la circulaire n°2015-106 du 30/05/2015): désormais, l’AP est mis en place à la hauteur de 3 heures par semaine en sixième et sur un horaire allant de 1 à 2 heures hebdomadaires sur les autres niveaux. Sur le papier, il ampute donc d’autant les horaires disciplinaires. Selon l’arrêté du 19 mai 2015, l’AP “s’adresse à tous les élèves selon leurs besoins; il est destiné à soutenir leur capacités d’apprendre et de progresser, notamment dans leur travail personnel, à améliorer leurs compétences et à contribuer à la construction de leur autonomie intellectuelle”. L’organisation et les modalités de cet AP sont renvoyées à l’autonomie des établissements.
Ce qu’en pense le SNES-FSU:
Le SNES-FSU revendique en effet que l’accompagnement des élèves se fasse le plus possible en lien avec les apprentissages menés en classe. Il porte l’idée que l’AP se fasse sur tous les niveaux du collège sur le modèle de l’ATP (Aide au Travail Personnel) en plus des enseignements disciplinaires, et que la réussite des élèves passe par un abaissement significatif du nombre d’élèves par classe et qu’une partie des horaires des enseignements soient systématiquement en demi-groupes.
Le SNES-FSU conteste vivement que l’AP se mette en place au détriment des horaires disciplinaires et donc du temps global d’apprentissage de l’élève ainsi que le renvoi au local du nombre d’heures d’AP sur les niveaux cinquième, quatrième et troisième.