Les réunions concernant la revalorisation et l’attractivité des métiers d’enseignants, CPE et PsyEN vont se dérouler jusqu’en mars 2023 (https://www.snes.edu/article/salaires-socle-premiere-reunion/).
La FSU continue de demander une augmentation significative des rémunérations sans contrepartie pour tous les personnels de l’Éducation nationale (communiqué de presse intersyndical: https://www.snes.edu/article/communiques/pour-une-revalorisation-indiciaire-de-toutes-et-tous-sans-contreparties/).
Si le gouvernement a été contraint à une hausse du point d’indice de 3,5 % pour tous les personnels en juillet dernier, cela est loin d’être suffisant pour rattraper la perte de pouvoir d’achat déjà subie, conséquence du gel de l’indice entre 2017 et 2022, et dans un contexte de forte inflation… Le ministre avait promis un choc d’attractivité… mais nous constatons qu’il n’en est rien !
Si l’on regarde de plus près le bulletin de salaire des PsyEN EDO, des interrogations surgissent en ce mois de janvier. En effet, en fin d’année, deux décrets et arrêtés concernant les indemnités ont introduit des modifications que l’on aurait dû retrouver dans le bulletin de salaire:
- D’une part, l’arrêté du 13 décembre 2022 modifiant l’arrêté du 10 novembre 2017 fixant le taux de l’indemnité de fonctions pour les psychologues de l’Éducation nationale permet une première étape de rattrapage à compter de janvier 2023 de l’indemnité de fonction mensualisée pour les EDO, qui passe de 99,40 à 134, 87 euros.
Encore une fois, force est de constater que cette mesure n’a été pas anticipée pour janvier 2023. Les PsyEN n’ont donc rien reçu, le logiciel n’ayant apparemment pas été re-programmé. La régulation devrait se faire prochainement… en cours d’année !
- D’autre part, le Décret n° 2022-1534 du 8 décembre 2022 modifiant le décret n° 2015-1087 du 28 août 2015 portant régime indemnitaire spécifique en faveur des personnels exerçant dans les écoles ou établissements relevant des programmes « Réseau d’éducation prioritaire renforcé » et « Réseau d’éducation prioritaire » semble modifier les conditions d’attribution de l’indemnité REP/REP+ pour les PsyEN EDO.
En effet, les PsyEN exerçant dans un collège REP+ devraient pouvoir bénéficier de l’indemnité REP+.
Depuis le 1er septembre 2015, tous les PsyEN exerçant en éducation prioritaire percevaient une indemnité REP/REP+ forfaitaire (144 euros mensuels). On peut donc se féliciter de cette nouvelle étape de reconnaissance.
Mais le diable se cachant dans les détails, il est à craindre que cette indemnité soit conditionnée à l’exercice effectif dans les collèges classés et soit versée au prorata du temps passé et non plus au forfait. Ce serait une véritable dégradation financière pour les PsyEN EDO, d’autant que ni les lycées ni le CIO ne sont classés. Pour l’instant, nous ignorons comment l’administration interprétera cette disposition.
Les rectorats ont donc suspendu sans tarder le versement de cette indemnité dés janvier 2023 et attend des modalités plus précises…
Le SNES-FSU exige que cette indemnité soit versée, car les modalités de travail des PsyEN dans les collèges classés REP/REP+ n’ont pas changé.
Elles·ils y sont impliqué·es au même titre que les autres personnels, bien qu’elles·ils doivent partager leur temps de travail sur plusieurs établissements scolaires en plus du CIO.
Le SNES-FSU et le SNUipp-FSU ont d’ores et déjà demandé une audience à la DGRH et continuent de porter la revendication d’une indemnité selon les conditions les plus favorables pour les PsyEN ainsi que pour tous les personnels.
De plus, il s’agit également de considérer les CIO dans les périmètres de l’éducation prioritaire. Les DCIO notamment devraient pouvoir percevoir une indemnité REP/REP + dès lors qu’au moins un réseau d’éducation prioritaire est couvert par le CIO.
En plus de porter la lutte contre la dégradation de nos conditions de travail, le SNES-FSU revendique une véritable reconnaissance des personnels ainsi que des rémunérations et indemnités à la hauteur de leurs missions et des enjeux pour l’École !