L’organisation expérimentale mise en œuvre dans l’académie d’Orléans-Tours est l’application du rapport Charvet. Elle se solde par le gel des postes de DCIO pour mise à disposition à la région, ou leur transformation en « poste à missions » auprès de l’IEN-IO. Les conséquences sont désastreuses pour le service public et les conditions de travail des PsyEN, personnels administratifs et DCIO.

Malgré les alertes des élu·es du SNES, et du CHSCTA, c’est bien un démantèlement du service qui s’expérimente !

Direction de CIO : la grande débrouille

Dans les autres académies, les fermetures ou fusions de CIO ont fragilisé le service public d’orientation et ont sensiblement alourdi la charge de travail des DCIO qui en outre doivent faire face aux conséquences du manque d’investissement, de communication et de reconnaissance.

Si dans certaines académies des améliorations sont à noter, elles restent très insuffisantes. Dans de nombreux CIO, la vétusté des équipements, (connexions informatiques, téléphonie), les maigres budgets rendent le métier de DCIO intenable. C’est le règne de la débrouille pour trouver un « WISC », pour continuer à donner des rendez-vous avec un standard en panne, pour assurer le ménage… Les exemples sont innombrables et indignes du service public.

La crise sanitaire a aggravé la situation. A la difficulté de protéger le personnel, faute de masques ou d’autotests, ou lorsque leur présence est sollicitée pour des salons s’ajoute une crise du recrutement.

Quelle que soit l’académie, de nombreux postes restent vacants faute de candidats. Le manque d’attractivité du métier de PsyEN (1450 euros de salaire, des secteurs d’intervention de plus en plus chargés, des déplacements avec des remboursements de frais de plus en plus tardifs et de moins en moins honorés…) rend le recrutement difficile voire impossible. En conséquence, de nombreux établissements restent « découverts » et c’est aux DCIO qu’il incombe de répondre aux chefs d’établissement mécontents et de soutenir les équipes.

Peu ou pas assistés par les rectorats, elles·ils en sont alors réduits à faire appel à Pôle emploi ou à leur « réseau » pour trouver des psychologues. Cette nouvelle tâche est chronophage et s’ajoute à toutes les contraintes du quotidien.

Comment s’étonner dans ces conditions que le métier fasse moins recette ?

De nombreux postes de DCIO sont vacants après le mouvement national et les PsyEN ne se bousculent pas pour faire fonction.

Les DCIO aimeraient pouvoir exercer toutes leurs missions définies dans leur référentiel d’activité : pilotage du CIO, animation de l’équipe, rôle dans le bassin de formation, co-pilotage de la ou des PSAD, contribution aux actions de formations des personnels de l’Éducation…

Gageons que le métier regagnerait toute son attractivité si le quotidien calamiteux ne prenait pas toute la place !

La fonction de DCIO serait également plus attractive si les engagements du GT 14 sur la revalorisation de l’ICA n’avaient pas été enterrés par l’actuel ministère.

Le SNES-FSU revendique 

> le retour à un mouvement national, barémé et transparent, et l’établissement de liste d’aptitude dans les académies afin de pourvoir les postes laissés vacants après le mouvement.
> des créations de postes de PsyEN EDO
> des revalorisations salariales et indemnitaires (ICA, NBI)
> des revalorisations de carrière avec prise en compte des services de DCIO et faisant fonction DCIO
> le maintien du réseau des CIO (pas d’écartèlement pour prendre en charge plusieurs annexes) avec des moyens dignes d’un service public


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