L’enseignement de la philosophie dans la voie technologique dépend essentiellement de trois choses : un programme , des épreuves et un horaire, ce dernier devant tout particulièrement être adapté aux “besoins spécifiques qui peuvent être ceux des élèves de ces séries”, pour reprendre les propos d’une note ministérielle de 2015 .

Or, faute d’avoir été un peu sérieusement consultés sur les deux premiers points en 2019, nous comptons faire entendre l’alerte lancée par la profession, alors que les effets combinés des deux dernières réformes du lycée s’annoncent catastrophiques pour la survie des dédoublements dans la voie technologique, et ce dès la rentrée 2020.

Pour mémoire, le constat d’une situation de “crise” pour l’enseignement de la philosophie dans la voie technologique n’est pas nouveau, il suffit pour s’en convaincre de relire le rapport Bouveresse-Derrida de… 1989 (cf. 4e principe p. 636) qui préconisait déjà à titre de condition nécessaire, le recours à un horaire “dédoublé” (4e proposition p. 646).

Aussi, le SNES-FSU s’adresse solennellement au ministre, dans un cadre intersyndical élargi aux associations professionnelles, afin de “tenir le pas” que nous avions gagné au milieu des années 90, garantissant un horaire dédoublé (2 heures hebdomadaires élèves, pour 3 heures professeur) dans un cadre réglementaire détricoté depuis, par les réformes successives de 2010-2013 et de 2018-2021.

“Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques : tenir le pas gagné.” Rimbaud, Une saison en enfer.

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