Sa priorité au premier degré demeure une orientation partagée, Hamon y consacrant par exemple 23 000 des 40 000 postes prévus tandis qu’Emmanuel Macron, sans chiffrer quoi que soit, prévoit le dédoublement des classes de CP en REP et le développement de la scolarisation précoce.

Le parent pauvre
Chaque candidat fait de la lutte contre les inégalités un fil rouge de son programme,
passant par la refonte de la carte scolaire, la création d’un « indice social dans les lycées pour flécher les moyens » (Hamon), la fin des subventions au privé et l’amélioration des taux d’encadrement des élèves (Mélenchon prévoyant de recruter 60 000 enseignants).
En ce qui concerne les personnels, les développements sont assez restreints, Hamon et Mélenchon insistant sur la formation des enseignants, le droit à la formation continue mais aussi, pour Mélenchon, une formation initiale améliorée sur la base d’un tiers-temps.
Si chacun promet d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des enseignants, c’est la singularité du programme d’Emmanuel Macron qui apparaît. Fondée sur le ­diagnostic d’une situation « morale » des enseignants dégradée, il voit dans le déve­lop­pement de l’autonomie des établissements, un changement des modes de gestion, la solution à tout…
Enfin, sur les questions pédagogiques et la structuration du système éducatif, difficile de ne pas poser la question : et le second degré ?
Benoît Hamon se félicite des choix faits depuis cinq ans, attend les effets positifs des réformes, comme celle des rythmes scolaires et du collège, se plaçant résolument dans la lignée du quinquennat Hollande.
Mis à part l’idée de revaloriser l’enseignement professionnel, le second degré fait figure de parent pauvre. Cette question de l’enseignement professionnel est également développée par Jean-Luc Mélenchon soucieux notamment de revenir sur la réforme du bac pro en trois ans, mise en place depuis 2009.
Quant à Emmanuel Macron, il dit vouloir revenir sur la suppression des classes européennes et rétablir les classes bilangues anglais/allemand
en Sixième et transférer aux Régions la gestion des filières professionnelles.
On chercherait en vain une prise en compte du regard et de l’expertise des personnels sur les réformes du lycée et du collège, une réflexion sur les programmes et une vision de la continuité du système éducatif depuis le premier degré jusqu’à l’Université. C’est ce à quoi le SNES-FSU s’est attelé en mettant au point une campagne sur ses propositions pour le collège et le lycée.


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