Alors que le MEN envisageait un report de la parution du décret de création du corps des psychologues de l’EN, les interventions des organisations syndicales et associatives réunies dans le groupe des 9 ont permis la reprise des travaux.
Le 10 mars dernier, le GT14 s’est réuni de nouveau afin d’étudier le référentiel de compétences et de connaissances.

Le calendrier:

  • L’écriture et la publication du décret doit avoir lieu au plus tard en septembre 2016 afin de permettre l’organisation du concours selon les dates prévues pour les autres concours de l’EN.
  • La première promotion entrera en formation en septembre 2017.
  • L’intégration des personnels titulaires doit avoir lieu début 2017 afin de tenir compte des décrets PPCR (parcours professionnels, rémunérations carrières).
    Sur ce dernier point, il nous faudra être extrêmement vigilants afin que cette
    intégration ne soit pas repoussée fin 2017.
    En effet, outre le travail très important demandé à la DGRH pour la publication des quelques 80 décrets qui devraient découler du PPCR, certaines forces appuient manifestement sur le frein, dans l’espoir que ce corps unique ne voit jamais le jour. Ce n’est évidement pas la position de la FSU qui se bat pour que cette création soit effective et apporte de réelles améliorations aux personnels, co-psy comme directeurs, dans leur quotidien.

Le référentiel est structuré en 5 parties :

  • la première porte sur les connaissances et les compétences exigibles de tous les personnels de l’éducation nationale et appliquées aux psychologues,
  • La seconde sur les compétences communes,
  • la troisième sur les compétences spécifiques des psychologues des Ecoles,
  • la quatrième sur les compétences des psychologues de l’éducation et de l’orientation,
  • la cinquième sur celles des directeurs de CIO.

Le SNES a proposé des amendements visant à clarifier la distinction entre référentiel de compétences et cahier des charges. Le MEN a indiqué «que ce référentiel n’avait pas vocation à faire l’objet d’une mise en oeuvre intégrale et systématique mais correspondait à ce que chacun peut potentiellement réaliser.»
L’évaluation des personnels doit être discutée dans un cadre plus large, dans les négociations PPCR, et sera abordée dans un groupe de travail spécifique piloté par la DGRH sur les applications au nouveau corps des dispositions du PPCR (3ème grade, évaluation, architecture du corps).
Le SNES a également fait des propositions de rédaction afin que l’équilibre entre les compétences mises au service des élèves et des étudiants et celles mises au service des équipes et de l’institution soient bien maintenu.

Le travail du psychologue de l’éducation nationale qui a pour premier objectif de favoriser le développement harmonieux de la personnalité, l’établissement d’un rapport positif aux études et à l’entrée dans la vie d’adulte, va de pair avec la création des conditions qui le permettent dans le cadre institutionnel en lien avec les équipes éducatives.
Ceci suppose de rester centré sur nos publics prioritaires qui sont les élèves et les étudiants. On ne peut pas, comme le font certaines organisations, déplorer l’ampleur de nos missions et saisir toutes les occasions pour étendre nos interventions en direction des jeunes et moins jeunes dans le SPRO ou le retour en formation !
C’est ainsi que nous avons du rappeler les textes pour éviter une extension de nos activités au suivi de TOUS les jeunes demandeurs d’un retour en formation et non seulement de ceux qui souhaitent un retour en formation initiale ! Nous avons rappelé que cette mission est interministérielle et qu’il est anormal qu’elle incombe uniquement aux Co-psy et aux DCIO.
Nous avons également demandé que la référence à la loi du 5 mars 2014 et à l’accord
cadre national figure explicitement dans ce texte et non uniquement les dispositifs conventionnels dont on a pu constater dans les régions, combien ils s‘écartent de la loi !
Nous avons également réintroduit dans la partie consacrée à l’accompagnement de l’élaboration des projets, l’importance de l’entretien qui avait disparu par rapport au référentiel d’activités.

Concernant le référentiel des DCIO, nous avons veillé à ce que l’ensemble de
leurs missions soient reconnues mais que leur sollicitation dans le cadre du
SPRO et du décrochage soient bien cadrée réglementairement afin que l’entière responsabilité du positionnement de la structure ne leur incombe.

De même, s’il doit veiller à ce que les conditions de sécurité et de santé au travail soient préservées, le DCIO ne peut seul en porter la charge surtout dans le contexte de fusions/ regroupements auxquels les rectorats se livrent de manière intensive, et dont ils sont victimes au même titre que leurs équipes!

Le référentiel de compétences doit donc être acté dans les jours qui viennent et sera suivi par l’élaboration du référentiel de formation. La encore, il nous faut être vigilant pour que la formation, des deux spécialités, qui doit déboucher sur une certification, s’accompagne de réels contenus de formation et d’un volume horaire suffisant. Le potentiel des centres de formation doit impérativement être préservé.

Il est évident que la création du nouveau corps et la reconnaissance pour la première fois depuis 1991 de l’étendue de notre champ de compétences, doit aller de pair avec des recrutements plus importants et avec des créations de postes. Nous l’avons de nouveau demandé au directeur de cabinet.


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