Le Conseil supérieur de l’Éducation qui devait examiner les programmes du lycée s’est tenu mardi 18 et mercredi 19 décembre 2018.

Le SNES-FSU a fait adopter un vœu de moratoire sur les réformes du lycée et du baccalauréat. Un autre vœu de report de l’examen des textes les plus problématiques (dont l’EMC et l’enseignement de spécialité histoire-géo géopolitique et sciences politiques) a été adopté. Le ministère n’a apporté aucune réponse, hormis un discours lénifiant sur l’enrichissement de l’offre de parcours pour les élèves.

L’élaboration des programmes a été conduite dans l’urgence et l’opacité. Il restait à l’entrée en discussion au CSE des erreurs scientifiques dans nombre d’entre eux, au-delà des lourdeurs, des impossibilités de mise en œuvre, des partis pris idéologiques. L’administration a campé sur ses positions, n’apportant aucune réponse, s’en remettant à « des arbitrages ultérieurs ».

Les résultats du vote

La quasi-totalité des programmes étudiés a reçu un avis négatif du CSE :

  • c’est le cas du programme d’enseignement moral et civique (0 voix pour),
  • de celui de la spécialité HGGSP (2 voix pour : FAGE et APEL)
  • et de celui d’histoire-géographie tronc commun (1 voix pour, celle du SNALC).

 

Au lieu de s’interroger sur les causes d’un rejet dont l’ampleur est sans précédent, le ministère persiste dans son déni et continue de travestir la réalité !

 

Les amendements du SNES-FSU


Devant la catastrophe industrielle que constituent les projets de programme d’Histoire Géo présentés au CSE, le SNES-FSU a fait le choix de présenter un très grand nombre d’amendements (voir ci dessous). A l’exception de l’amendement 97, tous les amendements ont été votés à une écrasante majorité (les 37, 38 et 39 n’ont pas été présentés, du fait d’une modification en séance par l’administration).

Ces amendements soumis au vote du CSE reprenaient intégralement les propositions de modifications des projets de programmes que le SNES-FSU avaient présentées à la DGESCO lors de la consultation de novembre sur les projets du CSP. Nous avions, avant la séance du CSE, envoyé une seconde fois ces propositions à l’administration.

Avec la FSU, le SNES et le SNEP ont demandé une autre méthode de travail. Devant un telle surdité très loin du dialogue social et du respect du travail des organisations syndicales, ils ont quitté la séance, avant que tous les programmes aient été examinés, avec la FCPE, Solidaires, et la CGT Educ’action.

 

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