Petite avancée…

A l’occasion de la modification de cette épreuve, que le SNES-FSU continue par ailleurs de dénoncer pour en obtenir la transformation, le ministère a introduit une modification partielle des conditions de passation de l’épreuve en Mathématiques : les élèves auront désormais la possibilité d’utiliser un tableau… mais seulement lors de la seconde partie de l’épreuve, au cours de l’entretien avec le jury !

C’est une petite avancée, qui prend enfin en compte une dimension essentielle de la discipline : depuis la nuit des temps, les mathématiques s’écrivent et se dessinent (sur tablettes, sur du sable, du papier ou de l’ardoise !) et même le grand Platon présentait Socrate en train de faire découvrir, par un tracé, la découverte de la racine carré de 2 dans le cadre du doublement de l’aire du carré (Dialogue du “Ménon”1) !

Et la calculatrice ?

Mais cette petite évolution refuse toujours aux élèves la possibilité d’utiliser un tableau lors de l’exposé initial, comme de présenter, quelque part durant l’épreuve, une recherche, un résultat ou une manipulation en utilisant un ordinateur ou même leur calculatrice (avec laquelle ils ont pourtant travaillé durant des années) : rappelons en effet que, tout usage des calculatrices est – sauf exception explicite et dûment précisée – interdit à toutes les épreuves de tous les examens et concours du ministère(Partie I de la Note de Service 2015-056 du 17-3-2015 qui fixe le cadre général d’utilisation des calculatrices). Or la Note de service du 27-7-2021 qui régit le Grand oral, bien que modifiée par la Note de service du 26-09-2023 ne rajoute que la possibilité d’utilisation du tableau dans la seconde partie d’épreuve … qui se déroule donc impérativement sans calculatrice ! Rappelons qu’il s’agit là de la seconde modification de l’épreuve, la précédente ayant permis à l’élève de remettre au jury un support… papier !

Loin du compte …

Les élèves devront continuer à tenter de convaincre un jury de la pertinence d’un objet, ou d’un résultat mathématique en faisant “la monstration” (avec les mains !), en lieu et place de toute démonstration … Pour les mathématiques, le Grand oral actuel reste donc toujours un problème de par son inadaptation manifeste à la discipline.

  1. A lire, à partir de la page 176, ici ou, pour les puristes, dans le texte. ↩︎

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