Formation

Les annonces ministérielles

Le ministre a annoncé son objectif de faire passer 100% des des formations en dehors des heures de face-à-face pédagogique à la rentrée 2024, avec des étapes intermédiaires : 30% des formations concernées sur la premier semestre de cette année et 50% à la fin de l’année 2023/2024.

Le SNES-FSU, avec le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU se sont exprimés dans un communiqué commun début septembre “la formation continue et le temps de travail des enseignant-es dans le viseur du ministère”.

Compte-rendu de la réunion ministérielle

Une réunion entre les organisations syndicales, le DGESCO et le DGRH a eu lieu le 11 octobre sur la formation continue et le remplacement de courte durée (RCD).

A l’occasion de cette réunion, le SNES-FSU a une nouvelle fois dénoncé la dimension vexatoire de cette décision de Gabriel Attal qui laisse à penser que les enseignant-es auraient du temps libre en dehors des heures de face à face pédagogique avec élèves. Faut-il rappeler les chiffres ministériels : plus de la moitié des enseignant-es travaillent plus de 43h par semaine, et les personnels travaillent 34 jours pendant les vacances. En pleine crise d’attractivité, et alors que les démissions augmentent, le ministère fait le choix dégrader toujours plus nos conditions de travail.

Le SNES, avec le SNEP et le SNUEP, a aussi pointé le coup fatal (?) porté à la formation continue : visio en début de soirée, formation le mercredi après-midi…. comment pourrait-elle survivre à cette dégradation des conditions de formation ? Nos organisations syndicales ont rappelé que l’essence même de la formation continue (l’échange avec les pairs, l’articulation réflexion/cas pratiques) est incompatible avec la visio, sauf à la transformer en séance de diffusion de la bonne parole dans un format très descendant et verrouillé, réduisant les personnels à des exécutants des prétendues bonnes pratiques. Mais peut-être est-ce la vision de l’enseignant-e du 21eme siècle du ministre…..?

Les syndicats de la FSU ont aussi dénoncé des nouvelles modalités d’organisation (formations le mercredi après-midi ou en début de soirée) qui vont aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes. Mais il parait que l’égalité femmes/hommes est la grande cause du quinquennat….

Enfin le SNES-FSU a pointé les pressions, voire chantages, au remplacement pour autoriser des sorties, voyages, inscriptions à des formations qui ont été transmis par des collègues de différentes académies, pratiques inacceptables d’une institution prise dans cette obsession de traque des heures perdues (le moment pour rappeler que le chiffre de 15 millions d’heures perdues avancées par Gabriel Attal dans certaines sorties médiatiques concernent l’ensemble des absences, mais que, selon le rapport de la cour des comptes, les absences de courte durée représentent 2 millions de ces heures….).

Toutes les organisations syndicales ont dénoncé le choix ministériel.

Face à cette unanimité sans faille, le DGESCO et le DGRH se sont engagés à transmettre le message au ministre en disant notamment entendre les critiques sur la trajectoire annoncée par le ministre. Toutes les organisations syndicales ont rappelé que ce n’était pas tant les étapes dans la trajectoire qui posaient problème mais bien le principe posé par le ministre, tant il est contraire aux intérêts des personnels, des élèves et au final au service public d’Education.

Le SNES-FSU à vos côtés !

Tout en construisant les modalités de l’action pour que le ministre fasse le choix de la sagesse et de la responsabilité en revenant sur sa décision, le SNES-FSU vous répond. Vous avez reçu une convocation ou une invitation à une formation qui se déroule le mercredi après-midi ou en début de soirée ? Contactez votre section académique du SNES-FSU qui vous conseillera sur la réponse à apporter.


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