Dans notre société, l’accès au théâtre, au cinéma, aux musées, aux concerts est lié au revenu, au lieu d’habitat et, toutes les études le montrent, au capital culturel de la famille. L’accès à la culture théâtrale, cinématographique, musicale, artistique, à la danse, passe par un apprentissage. Sinon, on reproduit ces inégalités de capital culturel. Il faut du temps, des contenus, des programmes, des conditions de travail adéquates, pour permettre à tous les élèves et notamment aux plus éloignés de la culture artistique pour parvenir à cet objectif.
L’école a un grand rôle à jouer dans cette démocratisation de l’accès aux pratiques artistiques et culturelles. Au collège, les enseignements devraient être confortés et les dispositifs de pratiques artistiques renforcés. Au lycée le nombre d’options artistiques devrait être multiplié et la série L-arts développée.
Suite à la Loi d’orientation votée pendant l’été 2013, des chantiers majeurs s’ouvrent cette année :
– la rénovation des programmes scolaires : le Conseil Supérieur des Programmes travaille à la réécriture de nouveaux programmes en lien avec l’évaluation des élèves. Une consultation des enseignants est prévue par le ministère entre janvier et juin 2014. Pour le SNES-FSU, avant de s’engager dans la réécriture des programmes, il est nécessaire de faire le bilan des programmes existants.
Participez à la consultation du SNES : http://www.snes.edu/Enquetes-disciplinaires.html.
– la réflexion sur les pratiques d’évaluation des élèves : un des axes de la circulaire de rentrée est l’évolution des pratiques d’évaluation. Le ministère a engagé une réflexion à ce sujet et met en place une conférence en décembre. Des initiatives devraient avoir lieu dans les établissements.
– la réécriture du socle commun. Il devient socle commun de connaissance de compétences et de culture. Le SNES-FSU mettra en place des outils pour aider les collègues à s’emparer de cette consultation.
– les parcours d’éducation artistique et culturelle : ces parcours sont censés « mettre en cohérence enseignements et actions éducatives, les relier aux expériences personnelles, les enrichir et les diversifier ». Si l’articulation savoirs-pratiques-rencontres semble pertinente, les conditions matérielles de mise en œuvre restent évasives (rien sur le financement des actions, les heures de concertation et de coordination etc…). Le SNES-FSU reste attentif à ce que les contenus des enseignements ne soient pas instrumentalisés par les projets territoriaux.
En outre, la mise en place des « parcours artistiques et culturels » au lycée fait peser une menace sur certains enseignements artistiques optionnels ayant une obligation de partenariat. Voir le courrier envoyé aux deux ministres l’an dernier.
Une consultation sur ces parcours devrait être organisée par le ministère dans le courant de l’année scolaire.
L’absence de fléchage des heures de chorale continue à mettre en danger leur existence même dans de nombreux établissements. Le nombre d’ateliers artistiques dans les différents domaines a considérablement baissé ces dernières années.
La réforme du lycée dont le SNES-FSU demande d’urgence une mise à plat a installé des enseignements d’exploration d’une heure trente par semaine en seconde, et a fragilisé les parcours artistiques et notamment la série L-arts. Parallèlement, certaines épreuves du baccalauréat posent problème : cinéma et audiovisuel en série L par exemple.
Par ailleurs, un enseignement d’histoire des arts est mis en place depuis la rentrée 2009 au collège et au lycée. Voir le dossier complet avec nos analyses et propositions ici.
Son devenir dans le cadre des nouveaux programmes du collège et de la rénovation du Diplôme national du Brevet sera interrogé.
Le groupe enseignements artistiques du SNES-FSU prendra toute sa place dans les différentes concertations et en rendra compte sur son site.
Le groupe enseignements artistiques du SNES