Les enseignements artistiques seraient globalisés, sans identification des arts plastiques et de l’éducation musicale : « Enseignements artistiques 2 h ».
Cet affichage pourrait ainsi conduire à diminuer le temps d’enseignement de l’une ou l’autre des deux disciplines, puisque la seule obligation qui figure dans le code de l’éducation est que ces deux disciplines soient enseignées au collège et qu’il n’est pas fait mention de quotité horaire ni de niveau de classe : « des enseignements artistiques obligatoires sont dispensés dans les écoles élémentaires et les collèges (…). Ces enseignements comportent au moins un enseignement de la musique et un enseignement des arts plastiques. (…) »
Ainsi, différentes mises en œuvre seraient possibles, sans qu’elles soient illégales : par exemple 1,5 h hebdomadaire d’arts plastiques dans un niveau de classe, et une heure d’éducation musicale tous les 15 jours dans ce même niveau pourraient être possibles ; 2 h d’une seule discipline chaque année pourrait aussi être envisageable.
Cette globalisation ouvrirait donc la voie à des répartitions horaires diverses, d’un niveau à l’autre, d’un établissement à l’autre, ce qui aurait une incidence sur les conditions d’emploi des collègues : compléments de service voire suppressions de postes dans l’une ou l’autre des deux disciplines.
En outre, en l’absence d’identification des arts plastiques et de l’éducation musicale dans la grille, la danse, le théâtre, le cinéma, l’histoire des arts… pourraient avoir leur place dans ces deux heures globalisées pour certaines classes ou certains niveaux. Aucun texte ne l’interdirait puisque le code de l’éducation n’implique pas une obligation des arts plastiques et de l’éducation musicale à tous les niveaux de classe.
C’est bien l’arrêté identifiant les disciplines et les horaires du collège qui sera déterminant pour que l’éducation musicale et les arts plastiques soient enseignés à tous les niveaux du collège et à tous les élèves.
Ce projet est inacceptable en l’état.