Cette légère « rénovation » décevra nombre de collègues en attente d’une refonte significative du programme de Première, toujours aussi peu attractif. Le projet expérimental est maintenu ; les quelques suppressions et ajouts, disséminés dans les 4 thèmes à traiter, confirment que l’on ne fait pas du neuf avec un vague replâtrage.

En Terminale, on peut noter une réorganisation de certains items et leur positionnement dans des thèmes différents, des reformulations ainsi que des ajustements qui ne nuisent pas à la cohérence.

L’importance d’un enseignement en Physique-Chimie et en Sciences de la vie et de la Terre est indiscutable face à l’ampleur des enjeux environnementaux et sociétaux actuels : changement climatique, érosion de la biodiversité, dégradation des sols, pénurie hydrique, risques chimiques… Le ministère n’en a pas pris la mesure. Pour le SNES-FSU, les horaires disciplinaires doivent être fléchés et intégrer des temps en effectifs réduits partout. Actuellement, les conditions ne sont pas réunies pour répondre à la finalité de cet enseignement : « dispenser une formation générale pour tous les élèves » et démontrer qu’il n’est pas une simple coquille vide.

Vrai-faux retour des maths

L’ajout d’un enseignement de mathématiques spécifique d’une durée hebdomadaire de 1h30 en Première, en complément de l’enseignement scientifique, pour les élèves n’ayant pas choisi la spécialité mathématiques, n’est qu’un effet d’annonce laissant accroire au retour de cette discipline dans le tronc commun. Sa présence se réduit toujours exclusivement à des outils, à des mentions systématiques de champs de techniques associés, mais trop souvent donnés aux élèves sous forme d’une formule à appliquer.

À ces égards, cet aménagement proposé par le CSP parait dérisoire.