Ce programme intellectuellement ambitieux ne convient pas au tronc commun et à la diversité des élèves auxquels il s’adresse. Certains sujets seront compliqués à aborder avec des lycéens sans appétence pour les sciences. Contrairement aux propos ministériels, les mathématiques n’y sont considérées que comme un outil.
Sans surprise, dans le cadre d’une marge très réduite (8 heures par division de 35 élèves en cycle terminal), et d’une concurrence avec la constitution de groupes à effectif réduit en enseignement de spécialité et avec les options, la plupart des projets de répartition de services ne permettront pas de pratiquer d’activités expérimentales, ni de réaliser le « projet expérimental et numérique » dans des conditions d’effectif raisonnable comme le précise le programme. Cet enseignement se fera donc majoritairement en classe entière en partageant une heure de physique-chimie et une heure de SVT.

La complexité de ce qui sera enseigné sera fixée par la banque d’exercices d’épreuve commune, ce qui n’est pas acceptable. Toutes ces conditions rendent ce programme irréalisable.

Bricolage

Le ministère découvre en mars que les actuels programmes de Seconde de PC et de SVT ne seront pas adaptés aux nouveaux programmes de Première. Il demande, dans une note non réglementaire, de réaliser en cette fin d’année de Seconde, une partie du programme futur, au détriment ou en plus, selon les académies et les disciplines, du programme toujours en vigueur.

Le SNES-FSU a pointé depuis longtemps ce manque de cohérence. Cette note est une nouvelle preuve du mépris ou de l’ignorance dans lequel le ministère tient le travail des enseignants et de l’impréparation de cette réforme.

Le SNES-FSU demande toujours une autre réforme du lycée. Il apportera tout soutien nécessaire aux collègues face à cette injonction hiérarchique : halte à l’improvisation !


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