Élément du dispositif « Grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République », l’EMC remplace dès la rentrée l’éducation civique au collège et l’ECJS au lycée, tout en encourageant des approches interdisciplinaires.
Cette mise en œuvre se fait de manière précipitée avec une publication des programmes en juillet pour une mise en oeuvre en septembre. Les personnels n’ont pas été formés. Aucune ressource pédagogique n’est à ce jour disponible. Une fois de plus, les enseignants sont mis devant des difficultés pour préparer leurs cours de manière satisfaisante à la rentrée. – En collège, les thèmes de la classe de Troisième (au sein du programme du cycle 4) ne seront définis, d’après le ministère, que courant septembre, et ce malgré une évaluation prévue dès la session 2016 du DNB. Les modalités d’évaluation demeurent floues et ne doivent pas conduire à une évaluation du comportement. – En lycée, la publication tardive des textes, horaires et programmes, alors que les heures et les classes étaient déjà réparties entre les enseignants – en particulier dans les lycées où l’EMC peut être prise en charge par des enseignants de plusieurs disciplines – a désorganisé de manière inacceptable la rentrée.
Un bricolage aberrant
Dans les séries technologiques, dont les élèves ne bénéficiaient pas d’ECJS, la mise en place de cet enseignement aurait pu être une bonne mesure, mais elle ne s’accompagne d’aucune dotation horaire. Les lycées sont censés piocher dans leur dotation globalisée en dégradant les conditions d’enseignement des autres disciplines, ce qui est inacceptable. Dans ce contexte, certains lycées ont d’ores et déjà décidé de ne pas mettre en œuvre l’enseignement d’EMC cette année dans les séries technologiques. Pour le SNES-FSU, tous les enseignements, ainsi que la vie scolaire, sont concernés par la laïcité et la citoyenneté. Que, pour des raisons politiques, le temps et la réflexion nécessaires à la conception et la mise en oeuvre des programmes n’aient pas été pris est aberrant.
Le SNES-FSU est attentif à la mise en place de l’EMC. Faites-nous part des conditions de sa mise en œuvre dans les établissements, ainsi que des éventuelles circulaires rectorales ou émanant des IPR.