75 % d’entre eux et elles sont accueilli.es en UPE2A, d’après un rapport de la DEPP. Ces classes et dispositifs sont donc fortement mis à l’épreuve.
Quelle évolution depuis l’année antérieure ?
En 2021-2022, on peut noter une très légère amélioration mais pour certain·es jeunes, les temps d’attente restent préoccupants. En collège, les élèves sont 53,3 % à être scolarisé.es dans les 15 jours suivant leur arrivée contre 52 % l’année précédente. Mais la situation est critique pour12 % des collégien.nes qui attendent plus de trois mois, 2,4 % attendant même plus d’un an (un point de moins qu’en 2020-2021) avant d’être scolarisé.es.
C’est au niveau des effectifs globaux que l’évolution est la plus importante avec 23 % d’élèves en plus malgré le peu de classes ouvertes. Cela a pu se traduire, selon les zones, par des effectifs par UPE2A très alarmants: une UPE2A à presque 40 élèves dans l’académie de Nice.
La part d’élèves accueilli.es en UPE2A-NSA (Non Scolarisé.es Antérieurement) reste à 12 %.
Des disparités territoriales majeures
Dans la continuité de l’an passé, il reste une très forte variation de la part d’élèves allophones entre les académies. Ainsi, ils et elles représentent 2,7 % des élèves scolarisé.es à Mayotte et 2,3 % en Guyane contre 0,8 % en moyenne nationalement.
Du fait de l’arrivée des réfugié.es ukrainien.nes, certaines académies (Nice, Normandie, Besançon, Dijon et Strasbourg) ont vu le nombre d’élèves allophones doubler par rapport à l’année précédente.
A l’inverse, en Hautes-Alpes, dans les Alpes-de-Haute-Provence et en Mayenne, les élèves allophones représentent 0,1 % des élèves scolarisé.es ce qui pose aussi la difficulté de la distance entre le lieu de scolarisation et le lieu d’habitation.
Accueil des élèves ukrainien.nes
Face à l’arrivée importante d’élèves découlant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un dispositif particulier a été mis en place. Les familles arrivant sur le territoire ont été invitées à prendre directement contact avec l’établissement le plus proche de leur secteur sans forcément passer par le CASNAV.
Des élèves ont déjà été massivement accueilli.es dans des classes ou dispositifs UPE2A, ce qui a provoqué des dépassements importants des effectifs notamment dans les académies avec beaucoup d’arrivées.
Ce sont les personnels sur le terrain qui permettent d’accueillir au mieux les élèves allophones, le plus souvent en situation de précarité économique. Il est nécessaire que l’État s’engage, en créant des classes UPE2A sur l’ensemble du territoire et en formant des personnels, pour permettre un accueil convenable pour toutes et tous.