Le CSP rédige une charte définissant le cadre général de l’élaboration des programmes scolaires. Le SNES, le SNEP et le SNUEP lui ont fait part de leurs propositions.
Pour le SNES, le SNEP et le SNUEP, la charte doit pouvoir rassembler l’ensemble des acteurs du service public d’éducation nationale. Elle doit donner une méthode inscrite dans le temps long de la formation et de l’éducation, détachée des opportunités politiques ou médiatiques.
Dans un courrier commun, ils insistent notamment sur les éléments suivants :
• l’écriture des programmes doit être plurielle et comprendre des représentants de toutes les facettes de la transposition didactique des savoirs universitaires en disciplines scolaires : universitaires de la discipline concernée et des sciences de l’éducation, didacticiens, enseignants, sociologues, corps d’inspection ;
• toute modification des programmes soit s’appuyer sur une évaluation de ceux qui sont en vigueur ;
• les programmes sont nationaux et leur déclinaison locale ne peut concerner que les marges de manœuvre que permet la liberté pédagogique rappelée par la loi ;
• ils doivent indiquer les savoirs enseignés, les modalités et les situations dans lesquelles leur appropriation peut être évaluée, les conditions matérielles d’enseignement (travail en groupe, en TP ou TD, utilisation de l’outil informatique, éventuels partenariats ou intervenants extérieurs…) ;
• les enjeux culturels doivent être énoncés et la participation de la discipline concernée à l’émergence de la culture commune explicitée ;
• ils doivent prévoir des « objets d’étude » permettant des regards croisés de plusieurs disciplines ou des études conjointes. Cette démarche est nécessaire. La construction progressive de l’interdisciplinarité, sans être une fin en soi, est un moyen intéressant pour donner sens aux apprentissages et « faire culture » ;
• les enseignants doivent être associés tout au long du processus, du bilan de l’existant à la publication des nouveaux programmes ;
• lors de la mise en œuvre des programmes, ils doivent être accompagnés dans le respect de leur liberté pédagogique, avec des documents d’accompagnement, et non par l’imposition de « bonnes pratiques ». La formation continue doit être développée ;
• une évaluation régulière des programmes doit être programmée et des observatoires des programmes mis en place ;
L’intégralité du courrier et des propositions est disponible sur le site du SNES-FSU :
http://www.snes.edu/Charte-des-programmes-courrier.html