Comme d’autres, la courbe des effectifs du second degré n’est pas prête de s’inverser ! I Les enfants du boom des années 2000 auront bientôt 15 ans et entreront massivement en lycée en septembre 2015.
Selon la DEPP (avril 2015), la hausse dans le second degré atteindrait 27 000 en 2015 et 29 000 en 2016, après celle de 24 400 élèves en 2014. Mais c’est le second cycle général et technologique qui verrait ses effectifs augmenter le plus : + 40 000 en 2015 et + 29 500 en 2016, avec l’arrivée des classes d’âge nombreuses de 2000 et 2001.
Comme on le voit sur le graphique ci-dessous, après une baisse entre 2000 et 2003, les naissances repartent à la hausse. L’année 2006 connaît un rebond de natalité (+ 23 000 naissances) et est suivie de six années de forte natalité. Ceci explique pour une bonne part cette hausse prévue dans les lycées généraux et technologiques, et les baisses prévues en collège de 18 000 élèves à la rentrée 2015 et de 5 500 à la rentrée 2016.
POLITIQUE ÉDUCATIVE
Cela montre par ailleurs que les effectifs ne vont cesser d’augmenter dans le second degré au moins jusqu’en 2025 avec un nouveau boom en Sixième dès 2017… sauf à voir les élèves quitter le système éducatif précocement.
Ces prévisions prennent aussi en compte des éléments de politique éducative : taux de redoublement prévus à la baisse dans toutes les classes de collège sauf en Troisième où il est prévu stable, en Seconde GT aussi où il a baissé de deux points entre 2011 et 2014 ; taux de sorties en fin de Seconde professionnelle ; réussite aux examens… La combinaison de ces différents éléments conduit la DEPP à prévoir en LP une augmentation de 4 835 élèves en 2015 et de 5 035 en 2016, après une baisse de 7 280 élèves en 2014.
RECRUTER ET PRÉRECRUTER
C’est une nécessité absolue. L’afflux des élèves pour les dix années à venir va nécessiter des emplois et des recrutements supplémentaires.
Il y a donc une urgence à prendre des mesures qui permettent sur le long terme le recrutement de personnels qualifiés : prérecrutements, amélioration des conditions de travail et de rémunération. Sans quoi, les nouveaux emplois créés ne pourront une fois de plus être pourvus, comme cela a été le cas ces dernières années.
F. Bellin, D. Le Cam