Après une augmentation de 43 000 en 2016, le second degré enregistre une progression de 56 000 élèves à la rentrée. Une hausse qui se concentre sur deux niveaux, la Sixième et la Terminale. Résultat dans les établissements, les effectifs explosent et de plus en plus de classes dépassent 35 élèves. De nombreux établissements sont dans l’action pour obtenir des moyens supplémentaires afin de limiter les effets négatifs des effectifs surchargés.

A Versailles ça craque !

« 1+1 = 0 », plus d’élèves et des moyens loin d’être à la hauteur de cette augmentation, telle a été une fois encore l’équation de la rentrée dans l’académie de Versailles. La faute à une logique comptable qui prédomine sur toute autre considération. Dès la préparation de la rentrée, au printemps dernier, le SNES-FSU a dénoncé, à tous les niveaux, les conséquences désastreuses de tels choix. Mais, les yeux rivés sur la calculatrice pour tenter de faire des économies de bouts de chandelle, l’administration a imposé des dotations étriquées qui ont souvent détérioré les conditions d’accueil et d’enseignement.

Établissements en grève

Loin de se résigner, de nombreux établissements sont entrés dans l’action dès les premiers jours de septembre pour dénoncer les effectifs surchargés dans les classes et réclamer des moyens supplémentaires. Ainsi, dans le 95, au collège Wallon (REP+) de Garges-les-Gonesse, 80 % des personnels étaient en grève le 7 septembre pour réclamer l’ouverture d’une classe de Sixième afin d’alléger les effectifs. Après une deuxième journée de grève, les personnels soutenus par le SNES-FSU 95 ont obtenu l’ouverture d’une 8e classe de Sixième. Dans le 92, les personnels du collège Paul-Éluard (Nanterre) se sont mobilisés pour les mêmes raisons. Si quelques avancées ont été obtenues, la situation est toujours loin d’être optimale.

Vie scolaire à la diète

La rentrée est encore plus tendue dans les vies scolaires en raison d’un nombre dérisoire de créations d’emploi de CPE et de la reconduction à l’identique de la dotation en AED, alors même que les effectifs augmentent. Les vies scolaires sont donc les grandes oubliées de la préparation de rentrée. Oubliées par l’administration mais pas par les personnels ! Dans les établissements, dès la prérentrée, appuyées par les sections SNES-FSU locales, les actions se sont multipliées. Au collège Galilée (Limay-78), après la suppression d’un demi-poste de CPE, plusieurs actions ont été organisées avec l’aide du SNES-FSU 78 (deux journées de grève, opération collège mort organisée par les parents). Après deux jours de grève, les personnels du collège Stendhal (Fosses-95) ont obtenu un demi-poste d’AED. Enfin, au lycée Léonard-de-Vinci (Saint-Michel-sur-Orge-91), après une rentrée animée (grève, pique-nique devant la DSDEN), les personnels ont obtenu un demi-poste de CPE.

Ces luttes de rentrée ont permis d’obtenir quelques moyens, mais ces derniers restent insuffisants. Rendez-vous est donc pris pour les prochains mois afin de préparer la rentrée 2018 non pas sous le joug de la calculatrice mais avec de l’ambition et des moyens pour le second degré !

Section académique de Versailles

Florilège

Collège Gay-Lussac, à Colombes :
29 ou 30 élèves dans les cinq classes de Sixième, au lieu de 21 l’année dernière.

Collège Maurice-Genevoix, à Toulon :
De 20 élèves en 2013, les classes de 6e, 5e, et 4e passent à 24 élèves à la rentrée, dans cet établissement REP+.

Lycée Germaine-Tillion du Bourget :
35 professeurs sur 40 en grève. Ils réclament la limitation des effectifs à 30 élèves. Ils sont 35 par classe en Seconde.

Collège-lycée Voltaire de Paris (XIe) :
La cité scolaire a accueilli 500 élèves supplémentaires en quatre ans. Construite au xixe siècle pour 1 200 élèves, elle en compte aujourd’hui plus de 1 800.

Lycée Augustin-Fresnel de Caen :
Mobilisation des personnels. À la rentrée le lycée comptait huit classes de 35 élèves et deux classes de 24 élèves en Seconde.


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