Jeudi 26 janvier, mauvaise surprise pour tous les agents publics, un mail de la DGFIP, intitulé : « réforme des retraites, message de Stanislas Guerini » qui, à la lecture, se révèle être un outil de propagande pour la réforme des retraites ! Certaines messageries ne s’y sont pas trompées et ont automatiquement classé ce message dans les spams. Il faut dire que le ministre de la Fonction publique coche toutes les cases de la faute politique : une utilisation douteuse des mails personnels confiés à l’administration (la CNIL a été saisie), un message faisant fi des mobilisations actuelles et même du débat parlementaire puisque le ministre fait comme si la réforme avait déjà été adoptée.
Mais cette initiative cache surtout mal une grande fébrilité gouvernementale face à la force et la puissance du mouvement social. Quand ce n’est pas un mail frauduleux, ce sont des arguments fallacieux, à l’image d’un Gabriel Attal s’époumonant à la tribune de l’Assemblée : « cette réforme des retraites ou la faillite ! ». Risible, alors que le gouvernement refuse d’ouvrir le débat sur la répartition des richesses.
Les messages des manifestant·es sont très clairs : « 64 ans, c’est non ! », « augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite » ou le toujours d’actualité « ne pas perdre sa vie à la gagner ». Que vaut un mail face à la puissance et la détermination du mouvement social ? Pas grand-chose ! Un message à faire passer au gouvernement : laissez tomber le mail et répondez aux revendications !