Dimanche 9 juin, Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale. Il y a d’abord de la sidération, de la colère devant ce qui ressemble fort à un coup de poker d’un président qui joue surtout au pompier pyromane avec la démocratie. Après des mois passés à banaliser, légitimer les idées de l’extrême droite au point d’inscrire dans la loi immigration la préférence nationale, concept central de l’idéologie rance, raciste et xénophobe du RN, après des semaines à installer le RN comme seul adversaire possible, Emmanuel Macron met notre démocratie au bord du précipice. Dans trois semaines, Jordan Bardella pourrait être à Matignon. Vertigineux !
Comment ne pas penser à nos élèves, à nos collègues pour qui l’arrivée au pouvoir du RN serait synonyme de danger, de discrimination, de violences physiques et sociales. Parce qu’elles et ils sont issu·es de l’immigration, sont LGBTI. Parce que ce sont des femmes. Parce qu’elles et ils sont tout simplement différent·es et ne rentrent pas dans le moule uniforme de la société rêvée par l’extrême droite qui hait la différence.
Mais l’espoir renaît. Manifestations, unité syndicale, union des partis de gauche en 24 heures, rendant enfin crédible l’espoir d’une victoire des forces politiques du progrès social. Dans les rues et dans les urnes, nous pouvons battre l’extrême droite. C’est à la fois un espoir, une nécessité et une urgence. Pour chacun·e et pour toutes et tous. C’est à portée de main : à nous de le faire !