On sait depuis octobre que le budget 2018 a prévu pour le second degré public la suppression de 2 600 emplois de stagiaires. Le ministère continue d’affirmer sans démonstration que ces suppressions seront sans impact sur les « moyens d’enseignement », confondant à dessein les postes non pourvus aux concours de recrutement et les moyens horaires attribués aux académies. Alors que 26 000 élèves supplémentaires sont attendus, on assiste à une vaste opération de redéploiement entre les académies dans laquelle les plus touchées, y compris quand elles gagnent des élèves, sont celles qui concentrent les difficultés sociales avec un fort poids de l’éducation prioritaire : Lille : – 136 emplois ; Amiens : – 91 ; Caen : – 87 ; Rouen : – 77 ; Nancy-Metz… Les académies gagnant des emplois sont celles en forte augmentation démographique. Ces mesures risquent donc d’alourdir encore les effectifs de classe à la rentrée 2018, et les éléments qui ressortent de la commission Mathiot montrent que la réforme du lycée qui se prépare va servir à des suppressions d’emplois par réduction des heures d’enseignement. Au-delà, nous savons donc que nous aurons aussi à lutter contre une communication ministérielle qui nie une réalité pourtant de plus en plus pesante dans nos établissements, celle de la détérioration de nos conditions de travail. Raison de plus pour profiter de la fin d’année pour reprendre, si ce n’est déjà fait, son adhésion au SNES-FSU, la force du collectif sera nécessaire pour mener les batailles qui nous attendent. D’ici là, souhaitons à toute la profession de bonnes vacances et de très bonnes fêtes !
Suppressions « sans effet » ?
22 décembre 2017