« La crise d’attractivité a d’ores et déjà des conséquences concrètes sur la vie des Français qui pourraient s’aggraver à l’avenir : absence de professeurs non remplacés », « fort sentiment de dévalorisation […] et d’un manque de reconnaissance, alimenté à la fois par les discours politiques et médiatiques négatifs », « le sentiment croissant d’une perte de sens », le contenu du dernier rapport sur la Fonction publique de France Stratégie – service placé auprès du… Premier ministre –, est sans équivoque ! Publiées le 9 décembre, ces 500 pages analysent la crise structurelle de la Fonction publique et avancent quelques pistes parmi lesquelles – immense surprise… – la revalorisation salariale des agent·es. On oserait y croire. Dans la rue le 5 décembre, dans les échanges avec les usager·es, dans les médias et maintenant dans les organismes de recherche du gouvernement, le constat est finalement partagé !
Chacun mesure à quel point c’est l’essence même de la Fonction publique qui est en train d’être gommée : le service au public, la réalisation de l’intérêt général dénuée de toute considération individualiste ou d’ordre privé. Cela n’a rien d’un sacrifice ou d’une vocation. Ce qui anime les fonctionnaires s’appelle tout simplement des convictions et le sens de l’intérêt général. Quelque chose d’assez peu partagé par Guillaume Kasbarian et ses prédécesseurs. C’est pourtant l’un des puissants remèdes à la crise sociale et démocratique du pays.
Alors poursuivons nos luttes… d’intérêt général !