Des collègues qui massivement dénoncent l’absence de soutien de leur hiérarchie face à la violence et aux incivilités, des chefs d’établissement envoyés en stage commando – pourquoi faire ? – et un Président de la république qui se prend les pieds dans le tapis mémoriel… Décidément l’époque n’est pas au renouvellement des idées. Quel décalage entre les problèmes exposés par nombre d’enseignants témoignant de leur isolement face aux violences scolaires et les réponses du ministre de l’Éducation ! Les personnels éducatifs demandent davantage d’adultes formés dans les établissements, on leur propose des policiers et des gendarmes… Les élections qui viennent verront des centaines de milliers de fonctionnaires de l’Éducation nationale s’exprimer sur la politique du gouvernement. Ils diront leur opposition à un train de réformes à marche forcée qui viennent dégrader leurs conditions de travail mais ils diront également leur volonté de poursuivre leurs missions d’éducation pour leurs élèves. L’Éducation est un rempart solide, nos établissements des lieux d’étude et de réflexion. La société n’en est pas bannie, au contraire, mais les passions doivent en être exclues et le débat exister sereinement. C’est la raison pour laquelle la violence doit en être proscrite, d’où qu’elle vienne. #Pasdevague ne doit pas rester sans réponse autre que médiatique. Une autre gestion des personnels doit s’imposer, loin du management qui prévaut aujourd’hui et met les professeurs sous pression permanente. « Votre voix compte », c’est le slogan du ministère pour ces élections. Pour nous, notre voix doit être écoutée tous les jours et pas seulement à l’occasion de ces élections.
Se faire entendre
10 novembre 2018