« Sortons de l’entrée par les moyens quand on parle d’éducation, travaillons le qualificatif plutôt que le quantitatif. » Telle est, peu ou prou, la teneur des propos du ministre de l’Éducation nationale pour tenter de justifier a priori les réductions budgétaires.
Le couperet est désormais tombé : les postes mis aux concours du second degré viennent d’être publiés et se traduisent par une baisse de 20 %.
Les diminutions ne touchent pas seulement les disciplines dans lesquelles des difficultés de recrutement existaient. C’est globalement le second degré qui est touché alors que la démographie, elle, est en hausse.
Cela préfigure de nouvelles suppressions d’emplois lors des budgets suivants, traduction de la quote-part de l’Éducation nationale à la réduction du nombre de fonctionnaires. Cette politique va à rebours du combat mené par le SNES-FSU ayant débouché sur un plan de programmation et un début de revalorisation des carrières, toutes mesures de nature à enrayer la crise du recrutement. Le signal ainsi donné aux étudiants par cette diminution est désastreux. Il fait plus que jeter le doute sur les intentions affichées de résorption des inégalités, d’activités culturelles pour tous, d’éducation aux médias et à l’information, et laisse soupçonner des arrières-pensées de recherche d’économies à l’occasion de la réforme du lycée.
Finissons quand même par une bonne nouvelle, celle du succès des listes
SNES-FSU, SNUipp-FSU aux élections des Psy-ÉN.
Quand le budget dicte sa loi
1 décembre 2017