La hauteur de la mobilisation du 26 janvier, lors d’une journée qui a vu plus d’un enseignant sur deux en collège faire grève et des manifestations fournies et dynamiques un peu partout, a démontré que le conflit engagé depuis plus de 8 mois contre la réforme du collège 2016 ne faiblissait pas.
L’absence d’expression de la Ministre de l’Éducation vis à vis des demandes de la profession et, à l’inverse, ses fréquentes apparitions dans les média ont accentué l’irritation de la profession.
Sa dernière prestation sur les bilangues a suscité de nombreux commentaires et les média ont fait état d’une opinion plutôt favorable à la mobilisation contre la réforme et du discrédit de la Ministre.
L’organisation des cortèges à Paris comme dans les régions a permis une visibilité de l’intersyndicale du second degré et la couverture médiatique ne s’est pas uniquement focalisée sur les revendications des fonctionnaires .
L’engagement de tous mardi a permis de frapper fort; le silence des autorités semble traduire leur embarras devant la situation de blocage qu’ils ont créée.
Il nous faut continuer le travail de résistance engagé dans les formations, intervenir en lien avec les parents d’élèves lors de la discussion sur les DGH en refusant toute anticipation, en résistant aux pressions pour contraindre à des choix d’EPI ou d’AP, organiser des réunions publiques.
Un appel solennel au Président de la République sera lancé par l’Intersyndicale pour qu’il prenne la mesure du mécontentement, des tensions dans les établissements et prenne ses responsabilités.
Parallèlement le SNES-FSU entend ne pas laisser retomber la pression et propose à la profession de débattre de nouveaux rendez vous nationaux (journée de manifestation avec les parents un samedi, nouvelle grève éventuellement reconduite…). Il proposera à l’intersyndicale d’en discuter avec la ferme conviction que le combat doit se poursuivre.
Le communiqué de presse de l’intersyndicale