L’École à un point de bascule ? Indéniablement. Les politiques menées par Emmanuel Macron depuis 2017 l’ont poussée au bord du précipice. Difficultés à recruter, démissions, perte de sens du métier… on parle là de l’École publique comme on pourrait parler de l’hôpital public. Dans les deux cas, le privé est en embuscade pour récupérer la mise et achever les nobles et belles ambitions du service public.
La bataille des idées à un point de bascule ? Assurément. Après des regards perplexes à l’annonce du « Choc des savoirs », c’est désormais la colère qui s’exprime. Colère de voir l’École du tri social se mettre en place en piétinant notre identité professionnelle. Cette prise de conscience est à mettre au crédit du SNES-FSU. Décryptage des annonces, travail de conviction… aujourd’hui, la première manche de la bataille des idées a été gagnée.
L’action, à un point de bascule ? Incontestablement. On se souviendra de janvier 2024, pas seulement pour le nom de l’éphémère et provocatrice ministre, mais plutôt pour la mobilisation massive des personnels avec pratiquement 50% de la profession en grève le 1er février. Mais aussi parce que l’action a rebondi cinq jours après, dans une nouvelle grève qui a rassemblé une bonne partie des collègues. Convaincre la profession, consulter les syndiqué·es, enchaîner les actions rapidement tout en posant la perspective d’une mobilisation dans la durée au printemps… la bascule est là, pour gagner pour l’École publique, ses personnels et ses élèves.