C’est bien connu les devoirs de vacances sont parfois un peu pénibles. Jean-Michel Blanquer a ainsi préféré écrire un livre sur l’école en temps de Covid plutôt que de préparer une rentrée en bonne et due forme. La profession attendait des mesures sanitaires concrètes et sécurisantes ; le grand public aura finalement droit à un ouvrage personnel sous forme d’autoglorification de la politique menée depuis des mois.
Ne reculant devant aucune provocation, le ministre intitule son livre École ouverte, réactivant un clivage artificiel entre ceux qui voudraient fermer les écoles et lui, seul contre tous, ayant triomphé de tous les obstacles, battant même les autres pays au grand concours international de la continuité pédagogique. Laisser ouvertes des écoles que personne ne voulait fermer, quel artiste !
Jean-Michel Blanquer réalise au passage une très belle opération médiatique : l’expression école ouverte est dans tous les discours officiels de rentrée devenant au passage un puissant outil marketing pour la promotion de son livre. Confusion des genres ? L’opération est bien politique pour un ministre dont la principale préoccupation semble être de parler au grand public plutôt que de parler aux personnels. Jean-Michel Blanquer n’aurait donc plus rien à nous dire, préférant conforter sa stature personnelle et politique ? Les personnels sauront lui rappeler, dès la prérentrée, qu’ils ont eux aussi beaucoup de choses à faire valoir : salaires, moyens, métiers… bref, tirer un trait sur ce quinquennat et passer à un autre chapitre !