Gabriel Attal y va franchement avec à l’appui des exemples révélateurs de la manœuvre : « tout le monde ne sait pas qu’un accouchement coûte 2 600 euros d’argent public, une année au lycée 11 000 euros ». Ne nous y trompons pas, le gouvernement se lance dans une opération politique dangereuse. Cette campagne ramène les services publics aux seules questions de rentabilité et d’utilité individuelle. Or, ils sont, par nature, l’antithèse de ce raisonnement. Les services publics n’ont pas à être rentables ! Au contraire, ils sont les outils de la solidarité et de la redistribution. Mais est-ce audible pour un gouvernement qui a fait le choix de ne pas taxer les riches et qui gaspille l’argent public dans le SNU, les rapports McKinsey ou le très controversé fonds Marianne ?
Emmanuel Macron annonce une baisse d’impôts de 2 milliards d’euros pour les classes moyennes. Deux milliards d’impôts en moins, ce sont des lits fermés dans les hôpitaux publics, des postes supprimés dans l’Éducation nationale…
Alors qui y gagne vraiment ? Certainement pas l’immense majorité des contribuables dont l’accès aux services publics sera encore plus compliqué. Sans aucun doute les plus aisé·es qui ont les moyens de se tourner vers le privé, dans une forme de sécession sociale toujours plus avancée. C’est le projet présidentiel. Pas le nôtre!