« J’écouterai, j’expliquerai, je répondrai mais j’appliquerai la réforme » : méthode Coué ou méconnaissance profonde de la réalité des établissements et du métier enseignant ? Ces propos de la ministre de l’Education à la veille de la rentrée masquaient mal sous la fermeté apparente une réelle inquiétude. L’été n’a pas amoindri en effet la contestation de la réforme du collège et les indicateurs dont a disposé le gouvernement ont démontré que celle-ci s’étendait au-delà des personnels, touchant les parents d’élèves notamment. La critique est même venue des chefs d’établissement, caractérisant par le truchement de leur syndicat majoritaire la réforme de technocratique et prescriptive, ne faisant pas confiance aux enseignants… La ministre s’entêtera-t-elle dans de telles conditions à vouloir imposer une réforme majoritairement rejetée, en particulier par ceux-là même qui travaillent quotidiennement avec les élèves et ont à cœur de les voir réussir ?
C’est pourquoi le 17 septembre, avec l’ensemble de l’intersyndicale du second degré, il faut frapper fort et par une grève massive contraindre le gouvernement à ouvrir des discussions sur une réforme du collège dont les élèves ont besoin.