75 millions d’euros de crédits rendus par le ministre de l’Éducation nationale ! Et pourtant, les classes sont surchargées, les rémunérations en berne, le manque de personnels criant, les capteurs de CO2 ne se font attendre… La liste des manquements de ce gouvernement pour l’Éducation nationale est encore longue. Sans vergogne, Jean-Michel Blanquer rend 75 millions à Bercy, énième provocation à l’égard des personnels dont le ministre est coutumier. Bien sûr, le cadre budgétaire flèche les crédits mais le symbole est là. Des crédits échappent à une Éducation nationale aux abois.
Emmanuel Macron n’a eu que le mot travail à la bouche au cours de son intervention présidentielle aux faux air de campagne électorale. Le ministre est à la tâche. Il s’affaire : tantôt écrivain maudit dont l’œuvre ne trouve pas son public ; tantôt précandidat qui se construit une stature politique. Il multiplie les déclarations tapageuses, soupçonnant les personnels de mal faire leur travail républicain, sur l’air de « l’Éducation nationale, tu l’aimes ou tu la quittes ». Non, un ministre ne devrait pas dire ça et faire ça !
Le ministre devrait plutôt se soucier des personnels, des élèves et de leurs conditions de travail. D’autres chiffres méritent notre attention : 410 suppressions d’emplois pour la rentrée 2022 et 7 900 pour le second degré en cinq ans. 410, 7 900, 75 millions, les comptes ne sont pas bons et laisseront dans l’histoire le souvenir d’un ministre qui a porté de bien mauvais coups au service public d’Éducation.