La presse change de ton. Il y a à peine quelques semaines toute opposition à J-M. Blanquer relevait du quasi blasphème. Le ministre était au faîte de sa gloire. Sa popularité déclinant, les articles critiques se multiplient, jusqu’au magazine Challenges peu habitué à dénoncer l’action gouvernementale qui titre : « Cauchemar des parents, lassitude des profs… La réforme du bac, terrain glissant pour Blanquer ».
Les élèves de Troisième et de Seconde (et leurs parents) se posent des questions cruciales : « La spécialité que j’ai choisie n’existe pas dans mon établissement ? Suis-je en droit d’exiger de la suivre dans un établissement voisin ? » Oui, répond le ministre, non disent des chefs d’établissement. Ou encore : « Si je m’abstiens de choisir les mathématiques l’an prochain, pourrais-je choisir l’option “mathématiques complémentaires” en Terminale ? » là pas de réponse, mais un gros mensonge sur la présence des mathématiques dans le tronc commun.
Visiblement, le ton change, comme le climat, dans les établissements. En alertant sur le climat, notamment le 15 mars, en agissant aux côtés des enseignants, les jeunes montrent qu’ils se soucient de leur avenir.