« Remettre des mathématiques dans le tronc commun »… on aurait bien aimé voir la tête de Jean-Michel Blanquer quand Emmanuel Macron, désormais candidat, a annoncé que cela faisait partie des éléments à « corriger ». Quel cinglant désaveu pour le ministre de l’Éducation nationale ! L’élève J.-M. Blanquer doit revoir sa copie. E. Macron s’est bien gardé toutefois de pousser plus loin le raisonnement et n’a pas précisé quelle forme pourrait prendre le retour des mathématiques au lycée. 2017 ressemble à 2022 : le « en même temps » n’est qu’un artifice de communication. Le candidat E. Macron prétend revenir sur l’éviction des mathématiques du tronc commun sans remettre en cause la réforme du lycée.
Le candidat-président a surtout annoncé en quelques jours un ensemble de mesures éducatives et économiques : autonomie des établissements, développement de l’apprentissage, baisse des impôts, retraite à 65 ans… Le cocktail est explosif pour notre modèle éducatif et social !
Après une crise sanitaire qui a durablement ébranlé notre société, une crise sociale due à des politiques libérales menées pendant cinq ans et dont les conséquences démocratiques n’ont pas fini de se faire sentir ; alors qu’une sombre période s’est ouverte sur le plan international, la priorité macroniste est donc d’affaiblir toujours plus les solidarités ! Nul besoin d’avoir choisi maths comme spécialité pour comprendre que le compte n’y est pas. Alors, dans les mobilisations de mars et à celles qui suivront, notre boussole restera définitivement celle du progrès social.