Nous savons ce que peut représenter en période d’austérité salariale le fait sacrifier une journée de salaire mais la situation qui est faite au second degré exige une réponse forte. Tous les jours nous voyons dans nos établissements les problèmes professionnels engendrés par la lourdeur des effectifs, la difficulté à gérer l’hétérogénéité en l’absence de possibilités de diversifier les situations pédagogiques ou éducatives, trop souvent nous sommes confrontés à des prescriptions vides de sens, des tentatives de transferts de compétences, un nombre de réunions qui accroissent la charge de travail. Le combat mené depuis longtemps par la FSU et ses syndicats pour la revalorisation de nos carrières a trouvé un début d’effectivité par le biais des mesures du protocole sur les carrières mais le nouveau gouvernement entend bien en limiter les effets en retardant l’application de certaines mesures. Dans le même temps, il augmente les cotisations pour les pensions et n’envisage pas de revoir la valeur du point d’indice. À la ponction sur les salaires s’ajoutent les risques pour nos métiers et nos conditions de travail. Le second degré qui accueillera 26 000 élèves de plus à la rentrée 2018 est privé d’emplois et voit la suppression de postes aux concours préparant les suppressions de postes des rentrées futures. Pourtant la pression est grande en collège et en lycée et les effectifs explosent. Quant au projet de réforme du lycée, non seulement il organiserait des parcours renvoyant chaque élève à sa responsabilité, accroissant l’autonomie locale et les inégalités mais il aurait des conséquences sur les services des enseignants contraints à la semestrialisation. Pas de fatalité cependant : par l’action collective, exigeons le respect de nos métiers et de notre qualification. L’action du 1er février contribue à la construction d’un mouvement plus général. Pour en finir avec un dispositif d’évaluation des élèves au collège chronophage et vide de sens, pour une évolution du lycée respectueuse des disciplines un bac qui garde son caractère d’examen national garanti par des épreuves terminales et anonymes, pour une programmation des emplois qui tienne réellement compte des besoins en enseignants personnels de vie scolaire, psychologues de l’éducation, mobilisons-nous le 6 février.
En grève le 6 et dans l’action dès le 1er
Les attaques contre les personnels du second degré et leur professionnalité sont légions depuis l’arrivée du nouveau président : suppression de moyens dans un contexte d’augmentation du nombre d’élèves à accueillir, réforme à marche forcée de l’affectation dans l’enseignement supérieur introduisant une sélection pour masquer un manque de places disponibles, volonté de transformer le bac au risque de lui faire perdre son caractère national, volonté de décliner pour le second degré une imitation de l’enseignement supérieur qui fera peser sur les élèves les raisons de leur échec ou non. Pour le SNES-FSU et d’autres organisations syndicales, ces attaques ne peuvent rester sans réponses. Il appelle à faire grève le 6 février, avec d’autres organisations syndicales, et à la mobilisation dès le 1er février contre la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur.