Curieuse prestation du chef de l’État qui a revêtu les habits de président du Conseil scientifique et qui a annoncé un couvre-feu, qui n’est au fond qu’un nouveau confinement limité dans l’espace et dans le temps. Cette mesure ne dit que trop l’échec du gouvernement en matière sanitaire : comédie des masques inutiles devenus indispensables, pénurie de tests, absence de mesures fortes pour préserver la santé des salariés dans des transports en commun bondés ou sur le lieu de travail… Tout est renvoyé à la responsabilité individuelle. Les jeunes sont jugés coupables. La volontaire ignorance des problèmes perdure : personnels présents trop nombreux dans les entreprises, les administrations ou les établissements scolaires.
Cela se traduit par des considérations absurdes : des repas entre amis à éviter mais aucun risque dans les cantines ; pas plus de six personnes assemblées dans la rue, mais des classes à 30 ou 35, un virus dangereux au restaurant mais inoffensif dans le métro, au boulot… Que craindre, puisque les personnels de l’Éducation nationale sont immunisés contre tout ? N’ont-ils pas résisté aux masques toxiques fournis par l’Éducation nationale ?
À quand des mesures qui respectent les personnels pour assurer la continuité du service public dans ce contexte plus qu’éprouvant ?