« Ton caricatural », « sketch des Inconnus », « propos ridicules et déplacés »... voici les paroles de député·es de la Nation tenues dans les couloirs feutrés de l’Assemblée nationale, et plus précisément dans l’enceinte de la Commission des affaires culturelles et sociales, envers des représentant·es des syndicats de l’Éducation nationale (dont le SNES-FSU et la FSU-SNUipp) !
Comment justifier un tel excès de langage ? Juste l’évocation de la réalité du terrain, celle que vivent tous les personnels en cette rentrée. Juste l’évocation de la nécessité de véritables mesures salariales, du refus du Pacte ; du constat de conditions de travail dégradées, de la perte de sens du métier… Entendre cette réalité a visiblement été insupportable pour les représentant·es de Renaissance, et du Rassemblement national. Ces député·es ont préféré verser dans des propos dénigrants, méprisants, voire insultants, attaquant aussi la représentativité des syndicats qui tirent leur légitimité des élections professionnelles. Au cœur de l’Assemblée nationale, elles et ils remettent en cause la démocratie. Un comportement violent, indigne et irresponsable !
La provocation de trop, qui a amené les syndicats à se lever et partir : un député RN a cru bon de terminer en nous enjoignant à « baisser d’un ton » et à « nous mettre au niveau » (sic). Certainement pas ! Le SNES-FSU ne baissera jamais les yeux ni la voix dès lors qu’il s’agit de défendre l’École publique et de porter haut et fort votre parole, en particulier face aux fossoyeurs du service public et de la démocratie.