Tout ça pour ça ! Grands roulements de tambour médiatiques, voici venir la revalorisation du siècle ! Las, la reconnaissance financière du métier de
J.-M. Blanquer se résume à bien peu de choses. Les enseignants français ont décroché en matière salariale par rapport à leurs collègues d’autres pays mais aussi à d’autres catégories de salariés de même qualification. Il faudrait un véritable plan et l’addition de plusieurs mesures (carrières, augmentation du nombre de points d’indice, etc.) pour aboutir à une revalorisation digne de ce nom. Le seul rattrapage des pertes de pouvoir d’achat dues au gel de la valeur du point d’indice depuis 2010 exigerait des sommes considérables.
Le Snes-FSU a fait des propositions au ministre pour conjuguer mesures immédiates pour tous et loi de programmation permettant d’aller plus loin. Or, les annonces fracassantes se résument à une piètre prime d’équipement, bien loin de compenser les frais engagés et à une prime pour les débuts de carrière d’un montant exorbitant de 39 euros « après une dizaine d’années d’ancienneté… ». Que les autres attendent ! Rien non plus sur des dispositions autres que le salaire.
J.-M. Blanquer théorise pourtant à qui veut l’entendre que la revalorisation ne se réduit pas à la rémunération. Pourquoi alors, ne pas rétablir un aménagement des fins de carrière nécessaire quand se profile la menace d’un report de l’âge de départ en retraite ? Pourquoi encore, ne pas ouvrir davantage l’accès à la classe exceptionnelle ? Le ministre organise le 1er décembre un colloque sur le métier de professeur du xxie s., faisons lui entendre, à cette occasion, nos demandes d’améliorations des conditions de travail et de rémunération pour tous.