D’abord, le soulagement domine bien sûr car les électeurs ont barré la route au Front National, parti qui porte des valeurs contraires à celles que nous défendons ; nous ne pouvons donc que nous féliciter de l’exclusion du pouvoir présidentiel de ce parti. Cependant avec plus de 10 millions de voix, son ancrage est réel et doit donc nous inciter à ne rien abandonner sur le terrain de la lutte contre l’extrême droite.
Ensuite, la crainte existe de voir s’accélérer les politiques d’austérité. Le président élu a en effet développé durant sa campagne un programme qui va dans le sens d’une libéralisation de la société et de son corollaire, l’affaiblissement de l’État. Mais les contours précis de la mise en œuvre de cette politique sont flous, laissant sans doute des interstices importants au mouvement social.
A la veille des élections législatives, c’est l’incertitude qui domine car beaucoup dépendra de la majorité qui y sera élue. Le SNES-FSU jouera tout son rôle de syndicat majoritaire dans ces élections en interpelant les candidats aux élections législatives pour faire valoir son projet.
Les enjeux tels qu’ils ont été posés par Emmanuel Macron sont lourds (refonte de statuts de la Fonction publique, retraites par points, autonomie renforcée des établissements…). C’est donc dans un esprit de combativité que le SNES-FSU aborde ce quinquennat.