La France vit actuellement une situation surréaliste, dirigée par un gouvernement répétant en boucle que tout va mieux tandis que monte la colère sociale et que se déchire la majorité présidentielle. Après la loi Macron , le retour du 49-3 pour imposer une loi emblématique d’une politique désastreuse pour les salariés ne laisse plus guère de doute sur l’orientation suivie par F. Hollande et son Premier ministre. La primauté laissée aux accords d’entreprise sur des questions aussi essentielles que la durée du temps de travail ou le régime des congés sonne le glas des protections collectives. L’idéologie du renvoi au local ne tardera pas à contaminer la gestion des personnels de la Fonction Publique et le refrain sur l’autonomie prépare déjà le terrain. L’autoritarisme dont a fait preuve M. Valls à l’Assemblée rappelle le coup de force de la publication du décret sur le collège au lendemain d’une grève majoritaire. La priorité à la jeunesse est à mettre au compte des promesses oubliées.
Le gouvernement aurait tort cependant d’escompter un affaiblissement de la mobilisation alors que son attitude n’a fait qu’exacerber la contestation. La semaine prochaine verra de nombreux secteurs mobilisés (routiers, raffineries, cheminots , marins etc…) ; avec l’intersyndicale interprofessionnelle, le SNES FSU appelle à participer aux journées d’action du 17 et du 19 contre la loi Travail, pour une autre réforme du collège et du lycée, assurer le succès des manifestations et faire grève le 19. Dans ce cadre , des initiatives seront prises pour faire connaitre largement notre action de résistance pédagogique à la réforme « collège 2016 » .