Depuis notre courrier du 26 mars, signé par cinq organisations syndicales et plusieurs associations disciplinaires, aucune annonce n’a été faite en vue d’un allègement de l’épreuve écrite anticipée de français.
Or, les cris d’alarme et l’angoisse chez les professeurs, les parents et les élèves montent de toutes parts.
Les collègues sont nombreux à alerter les IPR sur le fait qu’ils ou elles ne pourront pas parvenir à terminer le programme en un mois, avec un enseignement partiellement à distance et morcelé par les jours fériés et les convocations.
La réponse est toujours la même : cap sur l’examen, maintenu en l’état, et tant pis si la tempête fait rage, que le bateau prend l’eau et que la menace de noyer une bonne partie de l’équipage ne cesse de grandir… Comme si de rien n’était, les IPR de l’Académie de Toulouse invitent les professeurs à se connecter, en fin de journée, fin mai, en plein période de conseils de classe, pour échanger le plus tranquillement du monde « afin de répondre aux interrogations qui demeureraient » au sujet de l’oral de l’EAF !
Refuser de compenser l’inégalité entre les différents candidats quand certains auront reçu plus de la moitié de l’année des cours à distance et d’autres seulement quelques semaines, éconduire les professeur.e.s de Lettres qui proposent des aménagements pondérés pour qu’un examen national plus équitable puisse se tenir, balayer d’un revers de main les inquiétudes de la jeunesse confrontée à une situation inédite, sont des actes non seulement irresponsables mais créateurs d’une injustice coupable.
Le SNES-FSU demande depuis des mois d’anticiper et de travailler sur des aménagements de programme et d’examens. Il a fait plusieurs propositions en ce sens :
Le ministre devrait s’exprimer dans les jours qui viennent…