Il y a 3 jours, le Snes-Fsu a posé les questions suivantes au ministère :

Que savons-nous exactement du devenir des données recueillies grâce à la numérisation de la correction des E3C ?

Qui pourra y accéder?

Comment pouvons-nous avoir accès à la liste des traitements que le Ministère va autoriser sur ces données, traitements auxquels nous sommes censés consentir à partir du moment où nous utilisons le fameux logiciel Santorin pour corriger ?

En décembre 2018 aux “Assises de l’intelligence artificielle à l’école”. le ministre se présentait comme le “Victor Schoelcher des professeurs” qui allait les libérer du fardeau de la correction de copies parce que des logiciels de plus en plus performants allaient pouvoir le faire à leur place. Or ces logiciels ont besoin de modèles pour se perfectionner .
Si les profs corrigent en annotant (évaluation formative!) comme cela leur est demandé, cela va faire une base de données incroyable à exploiter… pour automatiser la correction à terme. De tels traitements sont-ils prévus ?

Alors que le ministre clame à longueur d’ondes radios et télévisées que “tout est prêt”, nous attendons toujours les réponses à ces questions simples. Faut-il y voir une impréparation du ministère qui n’aurait pas pensé au respect du RGPD, ou bien ce silence est-il révélateur d’un “loup” que nous ne tarderons pas à découvrir?
(à suivre)


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