Jusqu’à nouvel ordre, le choix effectué lors de l’inscription devrait être définitif et une permutation n’est apparemment pas envisageable. Or, dans la pratique, cela ne semble pas impossible, grâce aux grilles d’évaluation dont les professeurs de langues ont été les destinataires ces dernières semaines.

La question de la transformation d’une LVC en LVB ou LVA se pose également. Le texte officiel dit que les épreuves portent sur un enseignement dispensé dans l’établissement, ce qui exclut forcément les langues maternelles que certains candidats choisissaient de passer dans l’ancien baccalauréat.
Les séries technologiques sont confrontées à un problème d’un autre ordre. L’ETLV qui n’est proposé qu’en anglais impose donc cette langue comme LVA.
Nous déplorons le manque flagrant de cadrage. Il est évident que les “décideurs” n’avaient absolument pas réfléchi à toutes les possibilités ou difficultés que nos élèves allaient rencontrer. Comment, dans ces conditions, pouvons-nous les préparer correctement et les rassurer, comme nous le recommandent avec insistance nos chefs d’établissements ?

Cette incompréhension et ce désarroi ont été renforcés par la communication par nos inspections de grilles d’évaluation qui ont suscité de très nombreuses réactions de collègues de toutes les académies. Ces grilles sont censées servir à l’évaluation de tous les E3C et les exigences sont progressives pour aboutir à un niveau B2 en LVA et B1 en LVB. Les points scores correspondent aux paliers du CECRL. Ce total de points scores doit encore être converti en notes sur 20. Cette conversion sera-t-elle automatique du fait de la correction en ligne ou les enseignants devront-ils la faire manuellement ?

Nous allons, une nouvelle fois, chercher à rendre compatibles deux types d’évaluation très différents. Le changement par rapport aux précédentes grilles (de compréhension orale par exemple) se trouve dans l’utilisation de la palette complète des notes de 0 à 20.

La grande nouveauté réside dans le fait que les enseignants auraient peut-être la responsabilité d’attester d’un niveau atteint par l’élève à chaque étape et en fin d’études. Cela permettra-t-il enfin de mettre un terme aux certifications contre lesquelles le SNES-FSU s’est élevé dès leur introduction ? L’intention semble louable car tous les élèves de lycée pourraient avoir une attestation (certification ?) délivrée par l’Education Nationale. Mais la manière d’y aboutir est-elle satisfaisante et surtout fiable et, surtout, sommes-nous voués à devenir un organisme certificateur ?
Nous rappelons également que la correction en ligne pose de nombreux problèmes pour tous les enseignant.es dans toutes les disciplines.

Tous les changements évoqués plus haut ne peuvent que confirmer et renforcer les constatations faites lors de notre enquête métier. La nature même du travail est remise en question et les enseignants peinent à retrouver le sens de leur métier.

Le SNES-FSU rappelle sa demande de report de la première session d’E3C et la transformation des épreuves du 3e trimestre en épreuves nationales.


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