Les dernières publications de statistiques de l’enseignement supérieur confirment ICI l’augmentation du nombre de bacheliers pour la rentrée 2017 comme les suivantes. On comprend ainsi l’urgence politique à légiférer quand devient patent l’impossibilité mathématique d’affecter tous ces jeunes dans l’enseignement supérieur , faute d’anticipation et d’investissements. Dès l’automne dernier, le SNES-FSU alertait sur les mauvais choix du gouvernement en matière de politique d’affectation post-bac. Que dire en effet des éléments de langage rabâchés par la communication ministérielle? Mettre fin au tirage au sort ? Dernier mot au bachelier ? Privilégier le qualitatif plutôt que le quantitatif ?
Dans un article dénonçant les verrous du futur système, pas encore appelé Parcoursup, le 19 novembre 2017, le SNES-FSU décrivait ainsi la mécanique de la nouvelle plate-forme :
“- l’absence de hiérarchisation des vœux et un processus d’affectation en continu risque de provoquer un effet de congestion et un allongement des délais d’attente, au final les meilleurs dossiers auront certainement des réponses rapides mais les autres attendront…
– Le nombre des vœux passe de 24 à 10 ; il n’y a pour l’instant aucune précision sur la façon dont certains vœux vont être regroupés ; il demeure donc beaucoup d’interrogations sur la façon dont pourront être formulés les vœux CPGE, BTS ou IUT.
Tel qu’il se profile, le nouveau dispositif relève moins de l’algorithme que de la plateforme de service : les formations de l’enseignement supérieur choisissent les candidats qui leur semblent les plus aptes à réussir… Il y a fort à parier que dans ce système, les universités les plus prestigieuses siphonneront les meilleurs dossiers. A ce jeu, les élèves les plus fragilisés socialement, en particulier parmi les bacheliers professionnels et technologiques, risquent la relégation, voire d’être partout refusés.”

Juste avant, le SNES-FSU décryptait le Plan étudiants présenté ICI et soulignait les logiques de tri qu’instauraient les nouvelles modalités d’accès à enseignement supérieur.

Alors, comment comprendre que beaucoup semblent découvrir les défauts de Pacoursup ? Craignent-ils de voir les lycéens se fracasser sur le mur du 22 mai, date à laquelle les premières propositions parviendront aux candidats à la poursuite d’étude ?


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