Le DNB est un examen protéiforme qui varie régulièrement depuis plus de dix ans. En 2011, sont introduits l’oral d’histoire des arts (HDA) et l’usine à gaz du Livret personnel de compétences (LPC). En 2016, l’oral modifié porte sur un EPI ou un parcours, et évalue la forme au détriment des contenus. Le LPC est remplacé par un bilan de fin de cycle illisible. À l’examen terminal restructuré en deux pôles, scientifique et littéraire, est ajoutée une nouvelle épreuve scientifique et technologique portant sur trois disciplines.
Donner du sens au DNB
En 2017, l’occasion de redonner sens au DNB en le simplifiant est manquée : il se met en place un vague rééquilibrage du barème entre bilan de cycle et épreuves écrites ainsi qu’un morcellement des épreuves en quatre parties, avec des coefficients hiérarchisés et une réintroduction de l’HDA à l’oral. Aujourd’hui, le ministre considère que le DNB est trop lourd, mais qu’entend-il par là ? Souhaite-t-il réduire les écrits aux « savoirs fondamentaux » et enlever une partie des épreuves terminales ? Supprimer le bilan de cycle ? Il annonce plus de place pour l’oral sur le modèle du futur baccalauréat. Or, ce type d’épreuve organisé localement (nature des sujets choisis, barème, rémunération de jurys internes à l’établissement) est le plus inéquitable. Enfin, il promet de mieux prendre en compte l’engagement civique des élèves. Belle ambition, mais à un âge où l’on se cherche, faudra-t-il dévaloriser les élèves qui ne parviennent pas à s’investir ? Plutôt qu’un oral supplémentaire ou une note au « mérite » extrascolaire, le SNES-FSU demandera la remise à plat du DNB pour le recentrer sur l’évaluation des apprentissages. Pour cela, il demandera l’abandon des bilans de fin de cycle pour une évaluation de toutes les disciplines soit en contrôle continu soit en épreuve terminale.