Faire plus avec moins ?
Pour les CPE, les situations vont d’un extrême à l’autre : ici tout repose sur eux, là ils sont tenus à l’écart. Des tensions surgissent parfois quand, par exemple, un chef d’établissement décrète que les AED seront mobilisés pour Devoirs faits plutôt que d’encadrer la montée dans les bus à la sortie du collège, mission qui engage la responsabilité des CPE.
L’investissement des équipes enseignantes est très variable d’un établissement à l’autre. Les coordinateurs sont indemnisés par une demi-IMP sur une enveloppe académique spécifique.
On constate surtout l’abandon de pratiques antérieures d’accompagnement des élèves qui donnaient satisfaction. Parfois ces dernières sont sauvegardées et simplement renommées « devoirs faits ». En général, les organisations prévues sont irréalistes au regard des impératifs de la vie de l’établissement. C’est notamment le cas quand les permanences sont rebaptisées Devoirs faits. Comment, en effet, imaginer que l’on pourra faire plus avec des moyens équivalents ? Et ne doit-on pas craindre des réticences de la part des élèves si le dispositif Devoirs faits placé en fin de journée devait augmenter leur temps de présence au collège ?
Les collègues sont sceptiques sur un énième dispositif qui ne tient pas compte de leur expertise professionnelle. Comment accompagner l’élève dans son travail, lutter contre les déterminismes sociaux et favoriser la réussite de tous ? Devoirs faits ne répond à aucune de ces questions.
Pierre-Yves More, SNES-FSU Bretagne

(1) Ce sont les seuls personnels à ne pas pouvoir refuser cette mission. Les collègues qui n’ont pas atteint leur maxima de service et les TZR rattachés peuvent refuser ou exiger des HSE.


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