Projets de programme du Conseil supérieur des programmes (CSP)
Chaque projet de programme de cycle est organisé en trois parties complémentaires :
– la première présente synthétiquement les principaux enjeux et objectifs de formation du cycle, dans la perspective globale de la scolarité obligatoire et de l’acquisition progressive de la culture commune définie par le socle commun ;
– la deuxième rassemble les contributions des champs disciplinaires ou disciplines à l’acquisition de chacun des cinq domaines de formation du socle commun, sous la forme d’un tableau ne retenant que la part essentielle de ces contributions ;
– la troisième précise, par champ disciplinaire ou discipline, les niveaux de maîtrise attendus à la fin du cycle, les compétences et les connaissances à acquérir et mobiliser, des pistes de méthodes, de démarches et d’outils auxquels les enseignants peuvent recourir, des repères de progressivité pour organiser la formation des élèves durant les trois années du cycle.
Les projets de programmes n’entrent pas dans le détail des pratiques de classe, des démarches des enseignants ; ils laissent ces derniers apprécier comment atteindre au mieux les objectifs des programmes en fonction des situations réelles qu’ils rencontrent dans l’exercice quotidien de leur profession. Sur la question de l’évaluation des acquis des élèves en particulier, les projets de programmes contiennent des attendus de fin de cycle précis, portant sur les compétences et connaissances à maîtriser et définissant un niveau de maîtrise ; ils ne précisent pas en revanche es modalités pratiques détaillées par lesquelles s’assurer que les objectifs fixés sont atteints par les élèves. C’est aux enseignants et aux différents professionnels présents dans les écoles et les établissements qu’il revient de trouver les modalités les plus appropriées en exerçant leur expertise individuelle et collective. Des documents d’accompagnement sans valeur réglementaire ni prescriptive et des actions de formation continue pourront les aider dans l’appropriation et la mise en oeuvre des futurs programmes.
(Extrait de l’avant-propos du CSP)
Les projets du CSP déroutent par leur caractère concis et leur totale déconnexion pédagogique d’avec la réforme du collège. Seuls le français et l’histoire-géographie disposent de repères annuels francs. Pour les autres disciplines, établir une progression annuelle relèvera de la gageure, en particulier pour la classe de Sixième, fondue dans le cycle 3, et pour les enseignements scientifiques et technologique. L’appréciation des contenus est difficile en l’absence, à l’heure où nous écrivons ces lignes, de « documents annexes / explicatifs » du CSP censés détailler les attendus. La consultation institutionnelle par questionnaire en ligne (lien individuel envoyé sur les boîtes académiques) aura lieu du 11 mai au 16 juin. Le SNES-FSU proposera la sienne de façon à porter l’avis de la profession.
V. S.