Peu de prévention, pas d’anticipation alors que la crise sanitaire persiste et pourrait s’aggraver : encore une fois, la gestion de la crise par le Ministère n’est pas à la hauteur des enjeux !

Le communiqué de la FSU : La crise sanitaire s’aggrave, le ministre de l’Education s’enferme dans le choix de l’imprévision

Le Snes-FSU avait fait connaître avant la réunion ses exigences pour une période qui s’ouvre dans un contexte particulier : niveau de contamination toujours élevé, retour de vacances pendant lesquelles le brassage a été important, menace du variant anglais.

Prévention et protection des personnels : aux abonnés absents

Le Snes-FSU a pointé la nécessité de prendre des mesures générales notamment sur l’aération des salles et la demi-pension. Il a insisté sur la situation des collèges où aucune mesure n’a été prise depuis octobre ; il est pourtant important de pouvoir y diminuer le brassage des élèves, comme en lycée. Le Snes-FSU est aussi revenu sur la situation de personnels particulièrement exposés comme les AED ou les AESH.

Le Ministère a été incapable de donner une réponse précise. La porte est ouverte à une hybridation renforcée pour renforcer les mesures existantes, mais sans donner de précision, de cadre, ni le contexte dans lequel ces mesures pourraient être prises, ni même à quoi pourrait ressembler une hybridation renforcée.

Le ministère reste donc dans un flou problématique, qui ne rassure pas, ne protège pas.

Gouverner, ce n’est pas prévoir

La FSU a exigé que des hypothèses d’organisation soient travaillées dès maintenant en fonction de l’évolution de la circulation du virus. Cela semble d’autant plus indispensable dans un contexte où le variant anglais montre que la situation peut très vite se dégrader. Personne ne souhaite en arriver à cette situation, mais pour éviter les cafouillages de ces derniers mois, il est nécessaire d’anticiper pour mieux s’adapter le moment venu.
Aucune réponse n’a été apporté par le Ministère : « rien n’est exclu dans les décisions en fonction des circonstances… ». Encore une fois, le ministère semble préférer l’improvisation de dernière minute plutôt d’anticiper, en concertation avec les personnels.

Le Snes-FSU a aussi exigé des précisions sur la date du 20 janvier posée initialement comme date de fin de l’organisation hybride dans les lycées : quand des annonces vont être faites sur la prolongation ou pas de ce dispositif ? A moins de deux semaines de la date, il faut des informations rapides : la préparation de cours, qu’ils soient hybride ou en présentiel, ne s’improvise pas et il n’est pas question d’apprendre le 18 ou le 19 au soir que les lycées rebasculent en 100 % présentiel. Le ministère reste prudent, mais au regard de l’évolution de la situation, il est assez probable que les lycées continueront en hybride après le 20 janvier, cette information étant à confirmer dans les prochains jours.

Variant anglais : quelle anticipation ?

Le directeur général de la santé, le président du conseil scientifique, les médecins alertent sur les particularités du variant anglais qui nécessite, a minima une vigilance renforcée dans les établissements scolaires. Dans leur conférence de presse commune en fin de journée, le premier ministre et le ministre de la santé ont annoncé « une surveillance renforcée dans les écoles ». Pourtant, 1h30 avant, dans la réunion ministérielle, les paroles étaient beaucoup plus mesurées et floues : l’absence d’analyses et d’études suffisamment étayées ne permettant pas tirer des conclusions précises et donc de prendre des décisions. Le premier ministre annonce donc un suivi et une vigilance, sans dire comment ! Rien n’a été dit non plus par le ministère sur la situation des personnes vivant avec un proche vulnérable si la situation sanitaire se dégrade.

Le ministère annonce tout juste une accélération de la politique de tests, mais cette annonce avait déjà été faite au retour des vacances d’automne. Le bilan très mitigé de novembre et décembre montre qu’il faudra plus que des chiffres lancés à la volée pour avoir une politique de tests massifs et efficaces. Si les tests sont des éléments importants dans le cadre de la connaissance et de la gestion de la crise, à eux seuls, ils ne suffiront pas.

Bac : des annonces la troisième semaine de janvier

Après une nouvelle provocation en guise de cadeau de Noël (ordonnance qui permet de modifier l’organisation des épreuves jusqu’à 15 jours avant le début des épreuves), des précisions ont été apportées : des annonces seront faites sur les épreuves de mars lors de la 3eme semaine de janvier.
Le Snes-FSU a rappelé ses revendications : report des épreuves de spécialité de mars à juin, annulation du grand oral, allègement des programmes.

Vaccination des personnels : en avril

Dans la cacophonie actuelle sur le sujet, la FSU a exigé des clarifications. Le Ministère confirme le scénario initial, c’est à dire, en suivant l’ordre de priorités défini nationalement et par les autorités médicales : les personnes âgées et les soignants. Les enseignants sont parmi les personnes prioritaires, en début de 3eme phase de vaccination, donc en avril, précision en contradiction avec les annonces de Jean-Michel Blanquer en début de semaine sur une vaccination, au plus tard, en mars. L’ordre pour le passage des personnels concernés sera défini ultérieurement mais devrait correspondre aux critères en vigueur pour le reste de la population : âge, vulnérabilité etc.

Pour le SNES-FSU, il est indispensable d’accélérer la vaccination des personnels volontaires. Cela impose de préciser le calendrier et pose des questions logistiques (renforcées par certaines interventions ministérielles sur les lieux de vaccination) auxquelles des réponses doivent être rapidement apportées.

Facebook live : retour sur la réunion sanitaire avec le Ministère.

Le Snes-FSU propose régulièrement des échanges en direct, retrouvez l’intégralité du Facebook live du jour consacré à la rentrée sanitaire.


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