Les élèves de CPGE sont donc contraints depuis la rentrée 2015 d’avoir une double inscription au lycée et à l’université qui impose par ailleurs des frais entiers d’inscription dont le montant s’élève à 184 euros -sauf pour les boursiers qui en sont exonérés. Le SNES-FSU défend, au contraire, auprès du ministère et dans les conseils d’administration des lycées le versement de frais réduits correspondant à des services réels rendus par l’Université.
Cette double inscription, présentée comme un filet de sécurité en cas de réorientation, est certes utile pour les élèves des prépas littéraires et pour des élèves des autres filières optant pour un cursus universitaire, mais présente peu d’intérêt pour les autres étudiants qui cherchent à intégrer des grandes écoles et qui doivent en plus assumer des frais d’inscription aux concours présentés. Cette nouvelle disposition, malgré « les éléments de langage » fournis par les universités, n’est pas vraiment une amélioration par rapport à la situation antérieure et suscite parfois des incompréhensions chez les étudiants. En effet, en échange de l’inscription, les services rendus par l’Université sont presque inexistants. Pire, les conventions se sont parfois révélées bien décevantes en terme de reconnaissance de parcours, particulièrement en prépa économique et commerciale.
Par ailleurs, le SNES a dénoncé à de multiples reprises le fait que les conventions aient été élaborées sans consulter les enseignants de CPGE et a obtenu que soit établie une convention-cadre où il est noté que tout ce qui relève du rapprochement ou de l’échange pédagogique doit se faire sur la base du volontariat. Enfin le statut des professeurs de CPGE intervenant dans des prépas mixtes doit être impérativement respecté.
Cette question des conventions mérite donc d’être à nouveau débattue et repensée, notamment en CA. D’ailleurs, les lycées ayant des sections de STS devront cette année élaborer également des conventions pour les élèves de BTS ; cela pourra être l’occasion de proposer en CA des avenants aux conventions CPGE plus favorables aux étudiants de classes préparatoires.