Des recteurs aux chefs d’établissement, en passant par les IPR, une très grande discrétion a été de mise quant à cette consultation : pas de demi-journée banalisée ni de réunion de bassin pour permettre la réflexion collective, peu ou pas d’incitation par courriel…
Il fallait s’armer de patience pour venir à bout du questionnaire ministériel : trop de questions, la plupart centrées sur des enjeux en marge des contenus des programmes, impossibilité signalée par de nombreux collègues d’aller au bout du questionnaire en cas de réponse négative à certaines questions ou de valider à la fin. En outre il était possible de répondre plusieurs fois, y compris en utilisant la même adresse de messagerie…

Pressions en tout genre

Devant ce manque de sérieux, beaucoup d’enseignants ont renoncé à s’emparer de cette consultation. Ceux qui l’ont fait ont souvent utilisé les réponses ouvertes pour dénoncer des programmes de cycle sans repères annuels, dans le cadre d’une réforme du collège très contestée.

Côté Conseil supérieur des programmes, les choix faits (profils de certains responsables de groupes, petit nombre de contributeurs, délais très courts, nombre de signes imposé…) assortis d’instrumentalisations diverses et de reprise en main par l’Inspection générale sur certains programmes, ont pesé sur la qualité du travail effectué et sur la cohérence de l’ensemble. Espérons que les forums et auditions organisées par le CSP auront permis les améliorations nécessaires auxquelles la consultation ministérielle a bien peu de chance de contribuer.

Le SNES-FSU y a pris part, en portant ses propositions, construites avec les collègues.

Sandrine Charrier et Xavier Hill


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